Dans un Etat déliquescent où le pouvoir a été détenu pendant un temps ramassé par une junte qui a fini par le perdre un tant soit peu, le président investi de la plus haute charge de diriger le pays doit épouser une gouvernance forte. N’étant pas élu au suffrage universel mais investi par la Constitution en tant que président de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat se doit d’être assez autoritaire pour mettre de l’ordre dans un pays où le putsch a créé un climat de laisser-aller jamais égalé. Le président intérimaire doit faire preuve d’autorité et de fermeté pour permettre une transition apaisée et une reconquête rapide de l’intégrité du territoire national.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les régimes démocratiques africains n’ont pas su renforcer l’autorité des dirigeants. Conséquence : l’autorité de l’Etat s’est effritée, la corruption a opéré une avancée fulgurante même au sein des forces armées. Ce qui a entraîné des vagues de rébellions et de coups d’Etat. Les forces de défense et de sécurité ont sombré dans la complaisance, la gabégie dont le corollaire a été, pour certaines d’entre elles, les «replis stratégiques ou tactiques» devant des bandits armés. Qui a dit que les régimes politiques africains doivent être des dictatures? Chirac, en tout cas, nous avait avertis que le continent africain n’était pas mur pour la démocratie !
Le Mali post-coup d’Etat du 22 mars 2012 connaît une contestation anarchique de l’autorité qui, selon les observateurs, peut précipiter le pays, qu’à Dieu ne plaise, dans l’irréparable. Au niveau de diverses couches politiques et socioprofessionnelles, l’on est constamment sur le pied de guerre de la contestation, au dénigrement, en passant par la provocation et la défiance. Point besoin de rappeler que le 21 mai 2012, comme cela ne s’était jamais vu nulle part ailleurs, le président intérimaire de la République du Mali a été copieusement passé à tabacs dans ses bureaux de la présidence de la République. Les organisations impliquées dans ce drame ne cessent de manifester régulièrement dans les rues de Bamako. Tantôt pour réclamer sa démission, tantôt pour protester contre une intervention des troupes militaires étrangères en appui à l’armée nationale pour libérer les 2/3 du territoire occupés ou encore s’élever contre la médiation burkinabé dans la crise. Dans ce déferlement violent contre l’autorité légale, on verra des policiers se mutiner, avec des blessés, pour dénoncer des nominations opérées par cette autorité, des hommes en uniforme tenter d’enlever la Directrice générale de l’APEJ, des manifestants de tous bords dont des femmes, des commerçants envahir les rues pour moins que rien. Comme si la transition a vait ouvert la boîte de Pandore, faisant déferler sur le pays, une série de malheurs.
La dernière manifestation fantaisiste est celle des femmes des militaires de Kati qui ont battu le pavé pour, dit-on, protester contre le fait que le Premier ministre Diango Cissoko aurait rencontré l’ex-président ATT, lors de sa récente visite à Dakar! Et, pour cela, certains militaires et policiers habillés en civil, ont fait sortir des élèves des classes, leur donnant des banderoles portant des messages du genre “démission de Dioncounda” pour les lancer dans les rues de Bamako.
Tout se passe comme si le pays n’est pas gouverné ; comme s’il n’y a pas un service de renseignement capable de démasquer ces réseaux de perturbateurs et de les mettre résolument hors d’état de nuire. Si le président de la République intérimaire n’opte pas courageusement pour la fermeté, la crise malienne pourrait dangereusement s’incruster. Dioncounda Traoré ne maîtrisera la situation qu’en prenant la mesure de sa mission historique pour s’assumer. Mais alors d’une main ferme. C’est à ce prix que bien des agitateurs tapis dans l’ombre rentreront dans les rangs de la stabilité dont le pays a besoin pour régler rapidement la question du nord.
Dans certains pays traversant des situations semblables, l’autorité décrète une trêve au plan social et politique. Ce qui conduit quasiment au seuil de l’ Etat d’urgence où aucun regroupement sur la voie publique n’est toléré. C’est dans ce sens que le professeur de philo-psycho-pédagogie Moussa Sangaré annonce que “le Mali a actuellement besoin de dirigeants va-t-en guerre, de véritables boutefeux” . Vivement, une dictature durant cette période transitoire
Bruno D SEGBEDJI
Dioncounda doit prendre ses responsabilités. Nous n’avons besoin d’autre chose que le soutien des militaires au front. Comment des vulgaires comme mariko peuvent détourner l’attention du peuple. Force doit rester à la loi. Il faut les disperser.
Dioncounda et les siens sont arrivés au pouvoir en instrumentalisant eux même les élèves.
Les bambars disent “les tortues savent où se mordre”
😆 …Dioncounda doit se mettre des gants d’acier… 😆
💡 SUGGESTIONS – GANTS D’ ACIER, CASQUE D’ ACIER , CULOTTE D’ ACIER ET TOUT EN ACIER 😆
Comments are closed.