Lentement mais sûrement, la crise malienne a fini par remonter dans les préoccupations urgentes des Nations unies, notamment de son Conseil de sécurité. Alors que les préparatifs d’une guerre –toujours controversée- se mettent en place contre les groupes islamistes qui occupent le Nord, le Secrétaire général de l’ONU s’est également hâté, lui aussi, de nommer un envoyé spécial pour le Sahel. Son choix serait formellement porté sur l’ancien Premier ministre italien et président de la Commission européenne Romano Prodi. Le Sud-coréen, Ban Ki-Moon n’attend plus que l’approbation des quinze membres du Conseil de sécurité pour donner sa feuille de route à Romano Prodi.
En attendant le futur envoyé spécial sur le terrain, les lignes continuent de bouger. A l’option de la guerre, il faut désormais opposer celle du dialogue auquel le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla) a adhéré en fin de semaine dernière. Le responsable de ce groupe rebelle civil qui revendiquait une sécession de la partie septentrionale du Mali au début de la crise ne parle désormais plus que d’« autodétermination ».
Un revirement spectaculaire qui devrait lui permettre de se positionner comme un interlocuteur utile dans le « dialogue inclusif » que le médiateur désigné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) propose d’instaurer entre le gouvernement malien et les occupants du septentrion de ce pays. C’est heureux de voir que ce mouvement rebelle met de l’eau dans son vin.
Mais la grande inconnue dans cette crise malienne reste ces groupes terroristes armés qui ne sont point disposés au respect de la laïcité de l’Etat malien encore moins de son intégrité territoriale. Si la désignation de Romano Prodi venait à se confirmer, il aura donc beaucoup de pain sur la planche.
Bark Biiga
Fasozine
MIEUX VAUT UN TONNEAU PLEIN DE MERDE QU UNE MERDE COMME BLANCHE NEIIGE
OK AVEC TOI ETIENNE
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