Crise malienne : Les autorités renouvellent leur confiance à Blaise Compaoré

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Blaise - procès
Le président burkinabè et médiateur dans la crise malienne, Blaise Compaoré.

A l’invitation du président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, le président du Burkina Faso a effectué, du lundi au mardi, une visite d’amitié et de travail au Mali. Au menu : revue de la coopération bilatérale, relance des négociations entre groupes armés et Bamako et mise au point sur un supposé soutien de Blaise au Mnla.

Le président burkinabé Blaise Compaoré a été accueilli, lundi matin, à sa descente d’avion par Ibrahim Boubacar Kéita, président de la République du Mali, dans une liesse populaire. Blaise Compaoré et son homologue Ibrahim Boubacar Kéita ont saisi cette occasion pour passer en revue des questions bilatérales et des sujets liés à l’actualité malienne et  internationale. Cette visite intervient à un moment où les négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord connaissent quelques difficultés. Le séjour du Président Compaoré au Mali est venu à point nommé puisque qu’il a ressuscité l’espoir de relancer le processus de dialogue inclusif entre Maliens.

La journée du lundi a été chargée pour le président du Faso. En sa qualité de Médiateur désigné de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Blaise Compaoré a eu des audiences avec le président de la République IBK, le Premier ministre puis les présidents des institutions de la République, les leaders religieux, les groupes parlementaires de la majorité, de l’opposition et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies. Objectif : relancer le processus de dialogue inclusif entre Maliens. Les autorités maliennes, les députés de la majorité présidentielle comme ceux de l’opposition estiment que la vision du médiateur désigné de la Cedeao converge avec celle de l’ensemble du peuple malien. Et on peut dire que Blaise Compaoré, à l’issue de son séjour, a reconquis la confiance des Maliens.

L’heure des vérités

Cette visite aura permis de lever les zones d’ombre sur la médiation burkinabè dans la crise malienne. Le président Blaise est accusé d’être «partial» dans sa médiation dans la crise malienne, pour avoir, non seulement, logé gratuitement les chefs rebelles du Mnla dans les hôtels les plus «étoilés» de Ouaga,  mais aussi, pour leur  avoir offert d’autres facilités comme des équipements roulants (voitures «fonds rouges»).

A sa descente d’avion, l’hôte d’IBK, sans entrer dans les détails, a laissé entendre que ce qui compte aujourd’hui, c’est la paix au Mali. «Les Maliens ont montré qu’ils veulent la paix, qu’ils veulent un Etat unifié, républicain démocratique, indivisible et laïc. Et tout est Balisé pour aller vers la réconciliation nationale» a-t-il déclaré. Pour Blaise, il est  utile d’aller vers la préservation des acquis à savoir, l’accord du 18 juin.

«Le Burkina Faso ne soutient pas les rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad.  La preuveest que nous avons refusé de donner des passeports à certains de ces rebelles. D’ailleurs, il a été demandé à des représentants des groupes armés d’être désormais plus discrets sur le territoire du Burkina Faso», a affirmé un proche de la présidence Burkinabè cité par RFI.

Mardi, IBK et Blaise Compaoré se sont rendus dans la région de Ségou pour visiter des unités industrielles dans la zone Office du Niger et échanger avec la forte communauté Burkinabè vivant dans cette région. Cette visite a été une occasion en or pour «l’enfant de Ziniaré» de « battre campagne » pour son référendum qu’il s’apprête à organiser pour modifier la constitution. Car nul n’est censé ignorer que ce référendum divise aujourd’hui les «hommes intègres» du Faso.

Abou Berthé

 

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