Après l’échec de son 1er congrès ordinaire tenu les 8, 9 et 10 juillet 2011 au Centre international de conférence de Bamako (CICB), et pour éviter une énième implosion du parti, les contestateurs du bureau issu de cet congrès, composés du 4ème vice président du parti, Harouna Touré, et d’autres, exigent la tenue d’un congrès extraordinaire de parachèvement du 1er congrès ordinaire dès la fin du mois de carême. C’est du moins ce qui est ressorti d’une conférence de presse qu’ils ont animée le samedi 30 juillet à l’hôtel Azalaï Nord-Sud.
Après son 1er congrès ordinaire tenu les 8, 9 et 10 juillet 2011 au CICB, qui s’est soldé par un échec cuisant, le risque d’une nouvelle implosion plane sur l’Union malienne pour le rassemblement démocratique africain (UM-RDA/FASO JIGI). Ces assises avaient pour but de procéder à la relecture et à l’adoption des statuts et règlement intérieur du parti, d’actualiser le projet de société, de mettre en place un bureau national des femmes, un bureau national des jeunes et un nouveau bureau politique national afin d’envisager l’avenir proche avec fierté et confiance. Mais ces assises ont finalement tourné au cauchemar.
Par la même occasion, ce congrès devrait consacrer la fin de la période transitoire que le congrès unitaire tenu les 1er et 2 mai 2010 avait défini en installant un bureau politique national provisoire tout en lui assignant des missions spécifiques pour une durée ne devant pas excéder dix mois (mai 2010 à février 2011). Selon les explications du 4è vice président de l’actuel bureau politique national, Harouna Touré, la mission principale de ce bureau était d’implanter le parti à travers le pays et à l’étranger en faisant en sorte que les anciennes entités BDIA, MJT, UDC et USRDA s’unissent pour former les organes de base, notamment les comités, les sous-sections et les sections. Pour Harouna Touré et ses camarades, cette conférence de presse aurait pu ne pas se tenir, car au sortir d’un congrès aussi désastreux, leur comportement consistait à ne pas se donner en spectacle et de rester dignes afin de poursuivre leur travail politique tant espéré par leurs structures à la base.
En effet, en organisant cette conférence de presse qui portait sur trois axes (notamment les échecs constatés avant et après le congrès unitaire, la préparation minutieuse et l’échec du 1er congrès, quelques propositions de sauvetage du parti de la mort programmée à grande échelle), il ne s’agissait pas, selon les contestateurs réunis autour du 4è vice président du parti, de rompre le silence, mais plutôt de livrer à leurs militants et sympathisants ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale les faits authentiques, voire la vérité pour l’histoire. Il ne s’agissait pas non plus d’entrer dans des querelles de clochers.
S’agissant du premier point, le 4è vice président Harouna Touré a expliqué que le choix du président de la transition a été dicté et imposé par un seul sage, alors que les partis unifiés disposaient de ressources humaines de haut niveau capables de rivaliser avec les autres leaders de partis politiques. Le bureau conçu au congrès unitaire n’a pas été adopté par les congressistes. Au lieu d’une implantation du parti sur le territoire, le président a donc privilégié « les prises de contact individuel en lieu et place des structures et l’immobilisme », a déclaré Harouna Touré.
Sur le deuxième point, le 4è vice président du parti s’est insurgé contre la mauvaise tenue du 1er congrès aboutissant sur un congrès inachevé par la non adoption des statuts et règlement intérieur qui étaient les préalables à l’élection d’un bureau ; la non adoption de résolutions, cadre obligé de travail du nouveau bureau ; la non adoption d’un projet de société indispensable pour tout parti politique ; la non élection d’un nouveau bureau de manière démocratique.
C’est pourquoi, pour éviter une énième implosion du parti, les contestateurs exigent la tenue d’un congrès de parachèvement du 1er congrès ordinaire dès la fin du mois de carême. A défaut, pour le respect du jeu démocratique, ils souhaitent au moins la convocation des délégués dûment mandatés de la commission d’investiture (à l’exclusion des trois sages) pour mettre en place un bureau qui aura pour tâche de convoquer une conférence nationale pour la validation des textes : statut et règlement intérieur, projet de société, résolutions générales…
Par Zakariyaou Fomba