Le Parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) a organisé, le samedi 24 mars, à son siège sis à Djelibougou un meeting d’information sur la crise qui secoue le Nord et le Centre de notre pays. Le meeting a eu lieu en présence d’une foule nombreuse venue des six communes du district de Bamako. Des militants et sympathisants y ont pris part à la cérémonie. Le présidium était occupé par l’honorable Oumar Mariko, président du Parti SADI.
Des orateurs peuls, dogons ont tour à tour pris la parole pour fustiger la crise intercommunautaire et intracommunautaire dans le Nord et le Centre de notre pays. Les différents intervenants ont tous, dans leur déclaration, pointé un doigt accusateur sur le gouvernement qui, ayant failli à ses prérogatives mettent en conflit des ethnies qui ont toujours cohabité depuis des temps lointains. Le représentant de ‘’Guina Dogon’’ a prôné la paix entre les peuples du Mali. Quant aux représentants peul et de Kaoural Mandé et Tapital Kulaku, très émus par un conflit entraînant des morts dans différentes localités peulh, exhortent les autorités à mettre fin à ces conflits intercommunautaires et intracommunautaires qui prennent des tournures inquiétantes. Sans ambages, les Peul se disent attristés parce que pris comme terroristes.
Le conférencier principal, Oumar Mariko, président du Parti SADI, a sans détours dépeint la situation actuelle du pays, situation due à la mauvaise gouvernance, principale cause de cette crise intercommunautaire sur fond de conflit foncier. Selon le docteur Oumar Mariko, le manque de vérité oblige les gens à prendre les armes. ‘’ Ce pouvoir n’a créé que des abattoirs. On s’en fout de l’aliment bétail et de l’entretien des bœufs du Peul alors qu’il paie l’impôt. Le roi Sékou Ahmadou a créé les bourgoutières. Le président Modibo Keïta a créé une usine pour la fabrication de l’aliment bétail. Toujours selon l’honorable Mariko, les ‘’donzo’’ qui ont pris les armes contre les Peuls s’apparentent à des milices.
La destruction de l’armée a débuté, en 1999. Les espaces d’entraînent des parachutistes ont été tous transformés en parcelles d’habitation cédés aux princes du jour.
Enfin, actualité oblige, la visite officielle de Soumeylou Boubèye Maïga à Kidal était au menu des débats. Elle a été un échec cuisant, aux dires du conférencier. N’eussent été les implications des présidents français Emmanuel Macron et mauritanien Mohamed Abdoul Aziz afin d’intercéder auprès des forces Barkhane et de la MINUSMA, Soumeylou Boubèye Maïga n’aurait jamais foulé le sol kidalois. Hélas ! Derrière son fauteuil, flottait le drapeau de l’Azawad et pendant son bain de foule, les enfants scandaient Azawad. Quelle humiliation !
Safounè KOUMBA