Crise institutionnelle : La Copam exige la tenue d’une Convention nationale

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Actualité oblige ! Les membres de la coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam),  étaient face aux hommes de média, le samedi 5 mai 2012, au centre de la  Confédération des syndicats  des travailleurs du Mali (Cstm) de  Bamako, pour donner leur point de vue sur les questions brûlantes de l’heure, notamment la tenue de la Convention Nationale. Ils en ont profité pour aborder les questions relatives aux récentes décisions des chefs d’Etat de la Cédéao concernant la transition au Mali.

L’objectif de cette rencontre organisée par la Copam était de sensibiliser toutes les couches de la population pour la tenue  de la Convention nationale afin de trouver une solution  adéquate à la crise institutionnelle et politique qui s’est emparée du pays.

Dans son exposé, Hammadoun Amion Guindo, président de la Copam, a rappelé qu’une partie de leur préoccupation a été déjà prise en compte lors du sommet tenu à Dakar, le jeudi 03 mai 2012. A en croire le président, «la Cédéao vient de réparer son erreur suite à la résolution du sommet de Dakar. C’est salutaire quand cette institution décide de revenir sur le respect des termes de l’accord cadre.  Autrement dit,  en laissant le sort des maliens entre leur main», a déclaré Amadoune Amion Guindo, avant d’ajouter que «c’est un début de combat. Il est opportun de commencer une grande mobilisation nationale dans l’optique que tous les maliens puissent participer directement à l’élaboration d’une feuille de route, y compris les militaires, pour une transition bien harmonisée».

A cette rencontre, Younouss Hameye Dicko, 1er vice président de la Copam  a profité pour dresser un sombre tableau de la situation relative aux  affrontements entre les forces de sécurité de l’armée Malienne, avant de préciser que «Sarkozy est responsable de toutes ces crises institutionnelles qui se passent Mali surtout avec l’implication des mercenaires. Aussi, il est en parfaite collaboration avec les sécessionnistes de notre pays. Il doit s’occuper de la France et non du Mali», a-t-il soutenu.

Abondant dans le même sens, Mohamed Tabouré, porte parole de la Copam a affirmé que la situation que vit le Mali est la suite logique d’une agression extérieure. Selon lui : «Cette agression des mercenaires administre la preuve qu’il était prévu un coup d’Etat contre la Mali suite à une implication étrangère» a-t-il déclaré.

A son tour, Rokia Sanogo, d’aborder la question de la tenue d’une Convention nationale. «La Convention devait avoir lieu bien avant la mise en place du gouvernement de transition. Le destin de notre pays doit être tracé par ses fils et non par la Cédéao. Nous devons nous unir afin de solliciter auprès des autorités compétentes la tenue d’une Convention nationale avant la fin du délai des 40 jours du président par intérim et son gouvernement», a soutenu Rokia Sanogo avant de conclure en disant «que La priorité de la Copam est d’abord de recouvrir la totalité du Territoire nationale et ensuite que la Convention nationale se tienne et dans un délai raisonnable».

A cette occasion, les membres de la Copam ont profité pour annoncer une marche de sensibilisation pour la tenue de la Convention nationale, prévue pour le mardi, 8 mai 2012.

Ibrahim Mohamed GUEYE 

 

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