Crise institutionnelle et sécuritaire : L’Um – Rda propose un schéma de sortie de crise

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Le mardi 19 juin 2012, le parti des héritiers de Modibo Keïta, l’Um–Rda, a animé une conférence de presse à son nouveau siège à Korofina-Nord pour proposer son schéma de sortie de la crise institutionnelle et sécuritaire qui frappe notre pays.

En plus du président du parti, Bocar Moussa Diarra, la conférence a enregistré la présence de plusieurs membres du bureau politique national de l’Union malienne du rassemblement démocratique africain (Um-Rda). Il s’agit de Amadou Maiga, 1er vice-président; Sambour Bocoum, 6è vice-président; Anasar Maiga, vice-président; Bassirou Diarra, secrétaire général; Mme Niare Nana Kadidia Diarra, présidente du mouvement des femmes; Mme Diarra Araki Diarra, secrétaire générale du mouvement des femmes; Mahamane Salia Maiga, maire de Boura (cercle d’Ansongo).

Dans son exposé, le président du parti, Bocar Moussa Diarra, a fait savoir que les conséquences de l’insécurité au nord ont mis à rude épreuve les fondements de l’État et la cohésion sociale entre les communautés locales.

Selon lui, ces conséquences ne peuvent pas être évaluées en raison du chaos dans tous les domaines (sécuritaire, administratif, scolaire, économique et social). «Si les autorités de la 1ère République ont pu juguler de façon satisfaisante la rébellion de 1963, il n’en est pas de même de celle en cours dans la mesure où elle a emporté dans son sillage le pouvoir central», a expliqué  le président.

Face à cette situation chaotique que notre pays traverse depuis plus de cinq mois et consciente de tous les enjeux et défis de cette double crise, le parti des héritiers de Modibo Keïta, l’Um-Rda, a défini certains axes de sortie de crise pour contribuer au débat national. Sur le plan politique, le parti souhaite la définition des rôles et missions des organes de la transition avec un accent particulier sur la durée.

Selon les responsables du Rda, le succès de la transition dépend forcément de la qualité des accords politiques sur la base d’une concertation nationale impliquant toutes les forces vives de la nation.

La volonté de changement suscitée par le coup d’État du 22 mars 2012 doit être, selon les responsables  de l’Um-Rda, sauvegardée par une répartition sage des attributions et au besoin leur limitation afin d’éviter des récupérations politiques et certaines formes de restauration qui pourraient mettre en péril l’avenir de notre démocratie. «La tenue de concertations nationales est vivement souhaitable et même indispensable pour la réussite de la transition.»

Selon le président du parti, la feuille de route qui sera présentée par l’Um-Rda déterminera de façon précise l’agenda des autorités de la transition et le mécanisme de concertation entre elles. Donc, une sorte d’organe consultatif qui sera créé pour évaluer et suivre la mise en œuvre de la feuille de route.

Le débat national doit se prononcer aussi sur la création d’un comité de Défense nationale, son rôle, sa composition et ses missions.

Sur le plan militaire, selon le parti, il faut réarmer moralement les troupes, les doter en équipements appropriés et améliorer leurs conditions de vie et de travail.

«Au regard de l’immense préjudice causé par les interventions armées de troupes sous d’autres cieux, des réserves sont émises sur ce type d’opérations. Toutefois, compte tenu de la complexité de l’occupation du Mali par des groupes terroristes liés au terrorisme international, toute intervention extérieure sera soumise à 2 conditions: dans le respect de la souveraineté du Mali et en concertation avec les autorités chargées de la Défense et de la sécurité du territoire», a-t-il expliqué

Avant toute négociation, les héritiers de Modibo Keita invitent les autorités politiques et militaires à renverser le rapport de force sur le terrain.

Nouhoum DICKO

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