Crise du nord: Consolidation des acquis démocratiques et sécuritaires: Lamamra affirme le « rôle non négligeable de l’Algérie »

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Le commissaire de l'UA à la paix et à la sécurité Ramtane Lamamra, le 26 mai 2011 à Addis Ababa  © AFP
Le commissaire de l’UA à la paix et à la sécurité Ramtane Lamamra, le 26 mai 2011 à Addis Ababa
© AFP

C’est sa première visite bilatérale que le nouveau ministre des Affaires étrangères de l’Algérie effectue au Mali. Mais Ramtane Lamamra est un habitué du Mali pour avoir été le président du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine dont des réunions se sont tenues à Bamako au plus fort de la crise malienne. Le 19 Septembre dernier, il accompagnait le Premier ministre algérien, ainsi que le ministre délégué chargé des affaires africaines, pour assister à l’investiture du président IBK. A cette occasion, ces représentants du Président algérien Bouteflika ont rencontré le Président malien et certains membres du gouvernement avec lesquels il y a eu des échanges dans les perspectives d’un renforcement des relations bilatérales et de développement. Ce processus a continué à New York avec la partie malienne, en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies où le ministre Ramtane Lamamra a rencontré le président IBK et le ministre malien des Affaires étrangères Zahabi Sidi Ould Mohamed.

 

 

La présente « visite bilatérale vient à point nommé pour faire le point de ce qu’il est nécessaire d’entreprendre ensemble entre Algériens et Maliens. Mais également en tant que composantes importantes de cet espace sahelo-saharien, de voir également ensemble, les conditions dans lesquelles nous pouvons projeter notre relation bilatérale au profit de la région à un moment où la communauté internationale dans son ensemble est sur la problématique du Sahel, avec notamment la stratégie intégrée des nations-unies pour le développement du Sahel », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne. A cet effet Lamamra se réjouit de la visite prochaine à Bamako du secrétaire général des Nations-Unies, du président de la Banque mondiale, de la présidente de la Commission des Nations-Unies, des présidents de la Banque africaine du développement et de la Banque islamique du développement. C’est le 5 novembre prochain que se tiendra à Bamako une importante réunion au niveau ministériel où les ministres des Affaires étrangères des pays de la région interagiront avec ces personnalités qui sont les invités du Mali. Pour Lamamra, il est temps pour les pays de la région de s’approprier  cette problématique de la restructuration de l’espace sahélo sahélien en termes de gouvernance de Sécurité, de développement et des défis environnementaux et de contributions de la région.

 

 

Pour le ministre algérien, le changement positif intervenu à la faveur de l’élection présidentielle qui a “donné au Président IBK une légitimé qui lui faut pour entreprendre des actions de reforme et de consolidation des acquis démocratiques, sécuritaire et de développement, et de prise en charge des aspirations légitimes de tel ou tel segment de la population, notamment les populations du nord”. Répondant aux questions des journalistes sur l’ambigüité de l’Algérie sur la gestion de la crise du nord, le ministre a déclaré que l’Algérie y joue un rôle non négligeable tant bien au niveau de la formation des cadres militaires que de l’équipement et autres, et sur lequel son pays de préférence ne communique pas assez. Son pays reste invariable sur les fondamentaux qu’il partage avec le président malien à savoir l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la forme laïque et républicaine de l’Etat. Pour lui il y aura plus de lisibilité sur la question du nord en ce qui concerne le MNLA, après les élections législatives.

 

   B. Daou

 

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