Crise du capitalisme :L’Afrique doit repartir !

0

Nul doute aujourd’hui que le capitalisme a montré toutes ses limites objectives et cela depuis la crise financière qui a secoué toutes les institutions financières du bloc capitaliste de 2008 à 2009. En fait, cette crise a ébranlé bien d’espoirs en la poursuite de la gestion capitaliste de nos affaires.

 

Rappelons que tous les pouvoirs qui sont aujourd’hui en difficulté ont été soutenus mordicus par les pouvoirs publics occidentaux au grand dam des peuples laborieux d’Afrique. Comme en témoignent les relations jugées amicales et cordiales entre la France d’une part et l’Egypte, la Tunisie et le Maroc de l’autre.

 

Le soutien français aux présidents de Tunisie et d’Egypte, respectivement Zine Abidine Ben Ali et Hosni Moubarak, n’avait jamais faibli jusqu’en 2011. Mais, il n’est plus un secret pour personne que «la France n’a pas d’ami mais des intérêts». Lorsqu’elle a senti les pouvoirs desdits présidents pratiquement finis, elle a estimé que ceux-ci  se doivent d’être à l’écoute de leurs peuples.

 

Ironie du sort : au moment où la France proposait sa coopération policière pour contenir les contestations contre le gouvernement de Ben Ali, celui-ci cherchait à sauver sa tête. Prise de cours par les évènements, la France a tout simplement lâché l’un de ses suppôts arabes dans la région.

Cette trahison de la dernière heure se justifiait par la volonté de l’Etat français de tirer son épingle de jeu avec les éventuelles nouvelles autorités tunisiennes. Il en fut du même lâchage de Moubarak par les Français. Comme nous l’avions déjà dit dans notre précédent article, le vent de la contestation qui souffle de nos jours sur certains Etats arabes va certainement balayer l’Afrique où bien de dirigeants n’ont que faire des intérêts supérieurs de leurs peuples laborieux.

 

Mais comparaison n’est pas toujours raison. Si en Tunisie et en Egypte, les soulèvements populaires s’expliquent par la misère généralisée des populations, en Libye tel n’est pas le cas. La raison du soulèvement en Libye n’est autre que parce que le Guide de la Révolution n’a jamais accepté livrer son pays à la vindicte populaire du grand capitalisme.

 

Les pays occidentaux, ayant vu leurs intérêts fondamentaux minimalisés au profit de ceux du peuple laborieux de Libye, sans la moindre possibilité de main mise, ils ont choisi de soutenir les contestations dans ce pays qui se caractérise par la paix, la concorde entre les citoyens.

A notre connaissance, il n’y a pas un seul pays dans le monde occidental capitaliste qui respecte autant que l’Etat libyen les intérêts fondamentaux de son peuple. Dans ces pays «dits démocratiques» (mais une démocratie qui assassine la démocratie), les vols à main armée, les hold-up, le gangstérisme, les innombrables attentats à la bombe, à la voiture piégée, les piratages de l’air sont entre autres, des manifestations parlantes du malaise populaire généralisé. Nul doute que la Libye soutient sans faille toutes les actions de développement en Afrique : la Cité administrative aux abords du fleuve Niger en est l’illustration la plus parlante.

 

Les dirigeants africains doivent tout simplement s’engager aux côtés de Kadhafi pour mettre hors d’état de nuire partout où ils se trouvent les ennemis du peuple libyen. Cela est d’autant indispensable qu’il urge pour les Africains de comprendre qu’aucun pays capitaliste ne peut servir les intérêts supérieurs des peuples d’Afrique. Il suffit pour cela, de comprendre que l’exploiteur ne peut œuvrer pour le bonheur de ceux- là qu’il spolie, tout comme le chat ne fera jamais pour le bien être supérieur de la souris. Chose curieuse dans cette affaire, c’est que les manifestations n’ont fait aucune revendication d’ordre sécuritaire, économique ou administratif. L’on entend un seul refrain jusqu’ici : la liberté. Mais de quelle liberté ont-ils besoin ?

Certainement de la liberté des yankees qui insulte journalièrement la dignité et l’honneur des peuples travailleurs. Ce qu’on appelle liberté dans les pays capitalistes, c’est la liberté de parole. Ainsi chez eux, l’on peut insulter le président de la République et mourir de faim et de toutes les maladies dans le moindre moyen de pouvoir se soigner. C’est bien la liberté occidentale qui assassine la liberté. La seule liberté qui vaille pour les peuples c’est bien celle qui leur donne une nourriture décente, de soins de santé décents, de logements décents. Ces conditions objectives du bien être socio- économique des peuples, aucun pouvoir capitaliste bourgeois au monde ne peut oser les donner à son peuple laborieux.

Bien au contraire, les régimes capitalistes affament leurs peuples, les privent de leur droit à une vie décente. La liberté capitaliste bourgeoise n’est rien d’autre qu’une grosse poudre aux yeux des naïfs de la vie socio- politique. Dans les pays capitalistes, la seule loi qui vaut c’est «chacun pour soi et le diable pour tous».

 

L’on comprend donc pourquoi dans ces pays il y a toutes sortes de débandades d’actes immoraux et amoraux qui loin d’honorer l’être humain, le déshumanisent, le classent au rang de bête brute, opprimé par les affres de la vie et cela sous la fausse couverture d’une fausse démocratie qui n’est que coquille vide.

 

Pour cacher aux masses travailleuses cette situation désastreuse, les régimes capitalistes mettent tout en œuvre pour un saupoudrage des consciences  par des films réalisés dans de somptueuses maisons à étages en l’occurrence les gratte- ciel, construits pour le besoin de la cause.

 Ces régimes capitalistes sont prêts à tout pour rallonger leur fin certaine. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il convient de situer la vague d’intimidations de la Libye pour les gouvernements occidentaux, notamment les USA qui ont déclaré leur volonté d’envoyer des avions de combat et des navires de guerre aux frontières de la Libye. L’objectif est tout simplement d’aider les contestataires à faire chuter le régime patriotique et révolutionnaire de Kadhafi.

 

Appeler ces contestataires des révolutions, c’est tout simplement se moquer des peuples laborieux d’Afrique. Seuls les imbéciles politiques peuvent croire que l’impérialisme américain et ses valets euro- africains osent aider des peuples africains à recouvrer leur dignité perdue. Pensez à la générosité des exploiteurs, c’est vraiment penser que l’épervier peut voler à la rescousse des poussins de la basse cour.

Aujourd’hui, les capitalistes sont conscients qu’ils courent chaque jour davantage à leur perte inévitable. Il leur reste à ouvrir des fronts de guerre en Afrique contre les pouvoirs capables de dire non au diktat américano- franco- britannique. Le capitalisme ne peut survivre qu’en suçant le sang des peuples d’Afrique. Nos peuples doivent comprendre cette vérité à bon escient en vue de repartir sur des bases radicalement nouvelles.

Pour ce faire, l’Afrique doit s’unir autour de Kadhafi pour dire non aux néo- colonialistes que notre continent nous appartient et ne saurait rester réservoir de matières premières pour les usines occidentales.

 

En clair, la jeunesse africaine doit se rendre à l’évidence qu’elle n’a pas d’avenir sans un combat résolu contre l’intrusion des capitalistes dans nos affaires intérieures. Kadhafi n’est pas manipulable à volonté. C’est pour cette raison que les USA et la France tiennent à soutenir ses contestataires. Mais le peuple libyen doit se rendre à l’évidence qu’en tuant son chien parce qu’il est méchant, on court le risque de se laisser mordre par un chien féroce d’autrui. Ce chien méchant n’est d’autre que le capitalisme. On peut tout simplement dire que la paix en Afrique est une menace pour la survie du capitalisme dévoreur. Mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue c’est que l’Afrique en construction est une promesse et que l’Afrique en charpie est une menace.

 

Hier René Dumond disait que «l’Afrique noire est mal partie». Aujourd’hui, cette vérité est évidente. Il faut donc que l’Afrique reparte si elle veut se libérer des serres du néo- colonialisme franco- britannique et de l’impérialisme américain.

La jeunesse africaine doit se mettre débout comme un seul homme autour des leaders africains comme Kadhafi, Robert Mugabe du Zimbabwe. Sans cela une recolonisation est en marche.

 

En définitive et en attendant cette mission patriotique de la jeunesse du continent que Dieu protège nos peuples.

Vivement l’Afrique aux Africains !

Fodé KEITA

 

Commentaires via Facebook :