Crise des cadres compétents : Une triste réalité propre à plusieurs partis politiques

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Outre la problématique de mobilisation de fonds propres afin de faire face à leurs charges de fonctionnement, les partis politiques maliens -en tous cas plusieurs d”entre eux- sont confrontés à des problèmes qui portent atteinte à leur élan de dynamisme. Parmi ces nombreuses difficultés aussi désolantes qu”humiliantes, figure la problématique des cadres hauts diplômés. rn

Qu”on le dise ou pas, cette absence, ou du moins cette rareté des cadres est une triste réalité commune aux formations politiques (non des moindres) de la classe politique nationale. Cependant, aurait-elle été si criarde au sein de l”Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) pour mériter d”être étalée par ses propres responsables sur la place publique? (Voir L”Indicateur du Renouveau n° 287 d”hier mardi 1er octobre 2007). En tous cas, c”est ce qu”il nous a été donné de penser à la faveur des tractations qui ont cours ces derniers jours pour le choix d”un cadre du parti dans le nouveau gouvernement que dirige le Contrôleur général Modibo Sidibé, tout nouveau Premier ministre désigné vendredi 28 septembre par le Président de la République, Amadou Toumani Touré, Chef de l”Etat.

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A cette occasion, la formation aurait apporté une dizaine de CV en vue d”avoir au moins un portefeuille ministériel dans le nouveau gouvernement en vue. Coup de théâtre : au haut sommet on aurait notifié à Me Hassane Barry et à ses nombreux autres camarades prétendants que " ce n”est pas du profil dont on a besoin, mais plutôt de la compétence des candidats ". Ce qui aurait jeté un coup de froid sur l”ardent espoir des uns et des autres rêvant de siéger dans le futur gouvernement de Modibo Sidibé. Il ne restait alors qu”une piste à explorer pour voir l”UDD décrocher un poste. Encore une fois, les attentes seront déçues, car les seuls cadres qui restaient chanceux pour le reste de la compétition étaient quant à eux handicapés par des diplômes insuffisants.

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C”est ainsi que le jeune secrétaire général du parti, Tiéman Hubert Coulibaly, fils de l”ancien président Moussa Balla Coulibaly, fut écarté.  Tout en se déclarant " jamais obnubilé " par un poste ministériel, celui-ci crie à une cabale savamment orchestrée contre sa personne dans le parti et rejette l”argument de l”insuffisance de diplôme en renvoyant ceux qu”il appelle ses détracteurs au site web de l”université de Saint Etienne et de Grenoble où il soutient avoir décroché respectivement un DEUG en Lettres, une Licence et une maîtrise en Sciences techniques : presse et  communication.

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Ces précisions du Secrétaire général de l”UDD  rajoute de nouveau à la confusion quand on sait qu”à un moment donné celui était présenté par certains de ses proches comme détenteur d”un DEA de la prestigieuse université française, La Sorbonne.   En tous cas si cette raison de faute de diplôme empêchait le secrétaire général de l”UDD de devenir ministre, ce serait la preuve que le nouveau premier ministre Sidibé veut autour de lui une équipe dont la compétence aussi théorique que pratique ne fait l”ombre d”aucun doute. 

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Si l”évocation de cette triste réalité irrite certains cadres du parti de la Colombe, elle soulève le problème des responsables de partis qui se font passer pour des détenteurs de gros parchemins décrochés dans de prestigieuses universités hexagonales. Le problème de cadres hauts diplômés qui risque de faire perdre à l”UDD sa chance de siéger dans le nouveau gouvernement se pose au niveau d”autres formations ou associations politiques telles que le BDIA Faso-Jigi, le Mouvement Citoyen, le PDR Dounkafa-Ton, le BARA, le MPLUS Ramata, FAMA, PDJ etc.

rnMarkatié Daou

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