Crise de leadership au sein du RPM : Comment le clan Timbiné espère triompher sans se salir les mains

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Après le décès le 16 janvier dernier de son président fondateur, Ibrahim Boubacar Keita, le Rassemblement pour le Mali (RPM) est en train de  s’installer dans une crise conduisant à une assignation en justice. Et cela même si le président des jeunes du Rpm et l’éphémère président de l’Assemblée nationale dissoute le 18 août 2020, Moussa Timbiné, réfute l’idée d’une «guerre de succession». Pour lui, il est plutôt question d’action pour remettre «Les Tisserands» sur les pieds.

 Le décès du président Ibrahim Boubacar Kéita semble avoir plongé son parti dans une zone de turbulence. En effet, le Rassemblement pour le Mali (RPM) s’enfonce de plus en plus dans une crise de leadership qui va se traduire en affrontement judiciaire entre la tendance conduite par l’actuel président du parti, Dr Bocary Treta, et celle menée par le président du bureau national des jeunes, Moussa Timbiné. Dénonçant plusieurs violations des textes du parti, cette dernière tendance s’est constituée en un mouvement appelé «Collectif pour la défense des statuts et règlement intérieur du Rpm» (CDSRI-RPM) afin d’attaquer le camp adverse devant les tribunaux. Une bataille juridique dont la première partie a pourtant été remportée par Dr Tréta et les siens au niveau du Tribunal de grande instance de la commune II.

Cette crise déclarée au lendemain du décès du président IBK est perçue par les observateurs comme une guerre de succession ou de leadership au sein du parti des «Tisserands». Mais le président de la jeunesse Rpm, Moussa Timbiné, rejette toute idée de guerre autour de la succession. Pour lui, il est plutôt question de remise sur pied du parti. «Nous n’avons d’autre conviction que de remettre ce parti sur pied. Ce n’est donc ni une querelle de leadership encore moins de succession», a défendu Moussa Timbiné. Cette mise au point, qui n’exclut pourtant pas une possible candidature de l’ancien président de l’Assemblée nationale à la présidence du parti, vise certainement à rassurer les militants indécis.

«Nous mènerons ce combat jusqu’au bout car nous ne sommes pas de nature à abandonner quelque chose en cours de chemin», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse animée sur la question. Le CDSRI-Rpm souhaite la constatation de la fin du mandat du Bureau politique national du Rpm (BPN-Rpm) dont le mandat a expiré depuis le 23 octobre 2019, à en croire le collectif. Et si la première bataille judiciaire a été perdue, le collectif reste confiant de sa victoire finale en appel dans ce dossier. Ses responsables disent avoir des arguments solides et qu’ils sont farouchement déterminés à aller jusqu’au bout. Ils ne sont pas favorables à une guerre de clocher, mais ils sont déterminés à prendre la direction du pays. Autrement vaincre sans se salir les mains.

Pour cette première décision judiciaire, le CDSRI-Rpm dénonce une justice à deux vitesses. «C’est un jugement qui a favorisé un camp sur l’autre», a déploré Me Baber Gano, secrétaire général du BPN-Rpm qui conduit cette bataille judiciaire.

Oumar Alpha

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