Crise de confiance au sommet de l’Etat : Le régime IBK en mauvaise posture

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Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l'Etat, lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2015

La crise  sécuritaire qui frappe le Mali continue  à entraîner un malaise économique sans précédent. Les autorités actuelles ont du mal à trouver la bonne formule pour relancer l’économie et mettre le peuple au travail. A cela sont venues s’ajouter les convulsions politiques au sein d’un pouvoir où les intérêts individuels priment sur le devoir de loyauté envers le peuple. Et après deux ans et plus de règne, le régime s’enfonce par manque de vision et de stratégie.

IBK doit forcement regrouper les forces politiques sans complaisance et ouvrir le dialogue en ces temps de crise pour le pays. Travailler à ce dialogue social s’impose au régime actuel qui a tout à gagner dans l’écoute des préoccupations du peuple. Après trois gouvernements successifs, IBK ne semble pas encore trouver les hommes qu’il souhaite. De deux choses l’une : ou le président a des difficultés à mettre en cause sa perception des problèmes du pays,  sa vision de l’Etat ou son programme n’est pas clair pour tout le monde.

Peut-on continuer chaque fois à douter  des hommes qu’on a nommés soi-même ? Il y a une crise au sommet  de l’Etat qui se résume en un déficit de confiance entre le président et certains ministres, entre le Premier ministre et certains ministres. Et cette situation n’augure pas un lendemain meilleur pour le régime en place.

Au même moment, les préoccupations du peuple se multiplient et les populations, pour leur part, ont commencé à douter de la capacité du régime IBK à  mener le bateau Mali à bon port. Le changement profond  d’hommes dans l’administration que les Maliens ont suivi ces derniers temps a-t-il livré tous ses secrets ? C’est le moins que l’on puisse dire. Pour sauver le régime d’un naufrage, seul le dialogue social s’impose aujourd’hui comme une alternative, une nécessité.

Cette crise a, à notre entendement, ses sources dans le coup d’Etat  du 22 mars 2012. La classe politique s’est fortement disloquée après ce coup d’Etat. Les positions prises par les uns et les autres, les considérations personnelles continuent à diviser ces acteurs dont la plupart ont été les animateurs de la révolution du 26 mars 1991.

Aujourd’hui, IBK a besoin de tout les fils du Mali, sans exclusion, pour le sursaut dont le Mali a besoin. Et ce sursaut est une urgence, car l’influence d’autres acteurs étrangers qui sont non politiques en principe est manifeste dans la chose politique. Cela risque d’aboutir à des surprises et deviendra à coup sûr   un danger pour le régime mais aussi pour l’avenir politique du Mali.

Fakara Faïnké

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