Crise au sein du RPM : Petits meurtres entre vrais faux amis

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La crise au sein du parti présidentiel est un secret de polichinelle. Derrière l’air amical des uns et des autres se cachent de vrais ressentiments qui font grincer des dents, en attendant le moment propice pour porter le coup de grâce à l’ennemi.

Jamais le renvoi d’un homme d’une équipe gouvernementale n’a été autant salué dans son propre camp que celui du Docteur vétérinaire Bocari Tréta. Dès l’annonce de son renvoi du gouvernement, certains, à l’image du ministre Abdoulaye Idrissa Maïga qui lui voue une certaine animosité depuis des lustres,  aurait toujours cherché une occasion pour l’anéantir. Il en a eu avec le départ de l’autre du gouvernement. Ainsi, à l’annonce de la liste du nouveau gouvernement, Abdoulaye Idrissa qui n’est autre que l’adjoint de Tréta dans le bureau national du RPM, aurait organisé un méchoui pour fêter le départ de son rival. Ont pris part à ce festin ministériel tous les membres du bureau politique national qui croient en Abdoulaye I. Maïga, mais également ceux qui ont retourné leurs vestes à la faveur de la déchéance de Tréta de son piédestal d’homme fort du parti.

L’on sait que les rapports entre les deux hommes n’étaient pas parfaits. Ils se vouaient une haine viscérale qu’ils leur arrivent de l’extérioriser quand l’occasion se présente.

A quelques mois de la tenue du congrès du parti, on apprend qu’Abdoulaye Idrissa, qui voit dans le limogeage de Tréta une véritable petite victoire avant l’heure, serait animé d’intentions présidentielles au sein du parti.

Ses intentions, si elles sont avérées, il faut craindre des vrais petits meurtres entres des vrais faux amis, car elles viendraient coïncider avec celles d’autres caïds du parti qui voient aussi midi devant leurs portes. Alors, les risques d’affrontement chez les tisserands seront accentués. Déjà, il y a une division à tous les niveaux du parti. Toutes les sections, sous-sections et même les comités sont à couteaux tirés. Certains sont mêmes devant les tribunaux pour des questions de légitimité. La seule section qui est parvenue à accorder les violons pour l’instant reste celle de la commune III du district de Bamako. Celle de Hamdallaye envisage de mettre en place une commission de conciliation entre les protagonistes. A part cela, les militants, partout, sont sans orientation politique. Certains ont démissionné pour rejoindre d’autres formations politiques. D’autres attendent toujours de voir le bout du tunnel.

Pour revenir aux ténors, il semble que même l’actuel président par intérim, Dr. Boulkassoum Haïdara, a commencé à prendre goût aux délices du fauteuil présidentiel. Il souhaiterait certainement se légitimer à ce poste et garder le fauteuil tant convoité. D’ici le congrès dont la date n’a pas encore été annoncée, les tisserands parviendront-ils à tenir jusque-là sans s’entretuer. Une chose est sûre, c’est que l’on assiste pour l’heure à des petits meurtres entre des vrais faux amis.

Harber MAIGA  

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1 commentaire

  1. Chers petit journaliste il faut chercher les vraies informations avant de mettre vos pas sous presse. Pour démentir ton article je te donne juste un exemple en disant que partout L rpm se comporte mal c faux en ce que moi je sache la section de la commune 1 n’a aucun problème

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