Crise au sein du RPM : Les sections de la Commune V de Bamako, de Mopti et de la France démissionnent pour rejoindre le «Mouvement Convergence 2023 »

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Depuis un bon moment, rien ne va plus au sein du Rassemblement pour le Mali (RPM). Les dissensions à l’interne ont fini par éclater au grand jour, poussant ainsi les protagonistes à se retrouver devant les tribunaux. Le verdict judiciaire n’ayant pas parmi de trouver une issue heureuse aux divergences internes, certaines sections du RPM ont décidé tout simplement de démissionner du parti pour rejoindre le «Mouvement Convergence 2023 » créé le 5 janvier 2023 par Moussa Timbiné, ancien président de l’Assemblée nationale du Mali, ex- président des jeunes du RPM. Il s’agit des sections de la Commune V du district de Bamako, de Mopti et de la France. Nous apprenons également que des membres de la section RPM de Gao ont rendu leur démission du parti.

Après la démission de la section RPM de la commune V du district de Bamako, le 5 janvier 2023, d’autres sections du parti des tisserands emboitent le pas. Il s’agit de la section RPM de Mopti pilotée par l’ancienne députée Belco Samassékou. Animant un point de presse, le 15 janvier 2023, la secrétaire générale de la section RPM de Mopti a confirmé la démission de l’ensemble de sa section des instances du parti. «Nous refusons de cautionner la gestion du parti par un clan déliquescence en perte de vitesse. Un parti devenu la chasse gardée d’un président dictateur qui l’utilise à des fins personnelles et inavouées. Nous réclamons l’héritage politique du président fondateur et à compter de ce jour nous prenons devant l’histoire la décision de démissionner de toutes les instances du parti. Nous déclarons la démission du bureau de la section RPM de Mopti et de tous ses organes. Nous répondons favorablement à l’appel lancé par Moussa Timbiné pour rejoindre le Mouvement convergence 2023 », a souligné Mme Belco Samassékou. Au cours de ce point de presse, elle a dénoncé la gestion « clanique » et la « violation » des textes du parti par certains responsables du parti. En outre, il a déploré le fait que Dr. Bocary Tréta ait été désigné candidat du parti à la prochaine élection présidentielle sans congrès. «Comment pouvons nous comprendre que l’héritage de feu IBK soit bradé… », a-t-elle dit. Par ailleurs, elle dira que des efforts ont été fournis pour ramener la cohésion au sein du parti, mais en vain.

Outre la section de Mopti (Mali), 300 membres de la section RPM de France ont également démissionné du parti. Ces derniers aussi dénoncent la gestion du parti par certains responsables du Parti. « Nous réclamons haut et fort l’héritage politique de feu Ibrahim Boubacar Keïta et à compter de ce jour, nous prenons devant l’histoire, la décision solennelle de démissionner de toutes les instances du parti. Nous déclarons la démission de 50 membres de section UF-UJ RPM (Union des femmes-Union des jeunes du Rassemblement pour le Mali) France et celle de 250 membres de bureau du comité UJ-France. Ce qui fait 300 démissionnaires à ce jour. Nous répondons favorablement à l’appel qui nous a été lancé par l’honorable Moussa Timbiné. Et à compter de ce jour, nous rejoignons le Mouvement convergence 2023 », souligne l’un des responsables de la section RPM de France.

Hier, mardi 17 janvier 2023, nous apprenons également que des membres de la section RPM de Gao ont rendu leur démission du parti. L’une des raisons de ces différentes démissions est le non respect des textes du parti par certains responsables du RPM.

Aguibou Sogodogo

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