Crise au sein du Pdes: Une « pilule » difficile à avaler pour Ahmed Diane Séméga

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Profondément déchiré par une crise interne de leadership entre le président Ahmed Diane Séméga et le 1er vice président Jeamille Bittar qui le ronge depuis quelques semaines, le Parti pour le Développement économique et la Solidarité (PDES) souffre. C’est dans cette souffrance presque patente que Ahmed Diane Séméga a tenté de « noyer le poisson » en niant l’existence de cette crise lors d’une conférence de presse expressément organisée à l’occasion du 1er anniversaire du parti le dimanche 17 juillet 2011 à l’Hôtel Azalaï Nord-Sud.  

C’est un certain 17 juillet 2010 que le Parti pour le Développement économique et la Solidarité a été porté sur les fonts baptismaux par les amis d’ATT en vue de poursuivre  les efforts  et consolider les acquis de ce dernier. Un an après sa création, il s’est donc avéré impératif pour les dirigeants du parti de faire le point de certaines situations qui plongent le parti dans la tourmente, notamment la crise de leadership entre le président Séméga et le 1er vice président Bittar.

Pour commémorer ce 1er anniversaire, les responsables du PDES étaient face aux médias le dimanche dernier pour donner des précisions sur certaines zones d’ombre qui planent sur le parti depuis de belle lurette. Méconnaissance politique ou refus de reconnaître ce qui se passe au sein de sa formation politique, plus particulièrement entre lui et son 1er vice président Jeamille Bittar ? Toujours est-il que le président du parti a presque tout nié.

En effet, interrogé par des journalistes à propos de sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 et son bras de fer avec Jeamille Bittar, Ahmed Diane Séméga a tenté de « noyer le poisson » en déclarant qu’il n’y a rien entre lui et Bittar. « Souvent, les gens me mettent en opposition avec Bittar, alors qu’il n’en est rien du tout. Seulement, il y a des divergences de vue », a laissé entendre Séméga. Avec de tels propos, le président Séméga veut-il distraire, vu la situation qui prévaut actuellement au sein du parti, ou tient-il à cacher la tension qui règne entre les principaux responsables du parti ?
Pourtant, certaines sources font entendre que le Président de la République Amadou Toumani Touré aurait convoqué certains responsables du parti en vue de calmer l’impétuosité des uns et des autres et dont la tension était montée d’un cran. Mais en dépit de l’implication du « mentor » du parti, ATT, dans la gestion de la  crise, le président Séméga, qui ne veut pas voir la réalité en face, car la « nivaquine » est très difficile à avaler pour lui.

Mieux encore, depuis quelques semaines, les gens n’hésitent plus à évoquer des divergences entre certains cadres du PDES concernant la candidature du parti à l’élection présidentielle de 2012, car selon d’autres sources, chacun d’entre eux (notamment Séméga et Bittar) aurait déjà mûri des ambitions présidentielles. Ce qui, du coup, provoquerait une rivalité entre le président et le 1er vice président du parti, même si Séméga clame sur tous les toits qu’il n’a jamais dit à quelqu’un qu’il est candidat.

Selon les mêmes sources, cette rivalité entre les deux hommes serait amplifiée par l’existence d’un clanisme au sein du parti et qui ne fait plus l’ombre d’un doute. En effet, nos sources indiquent que le clan de Bittar serait formé par des militants et non des moindres : tels que la « dame de fer » Mme Traoré Saran Simpara dite « Saran Gossi Saran » ; le directeur général du CHU Gabriel, Touré Abdoulaye Nènè Coulibaly ; Sory Mounkoro et Seydou Sidibé, entre autres. Dans l’autre clan, celui de Séméga, on retrouverait, entre autres, N’Diaye Bah, Mohamed Dibassi de la commune IV, Cheick Oumar Sow de la commune III et Abdoulaye Diop.

C’est dire que la crise au sein du PDES est bien réelle, et elle ne saurait être cachée malgré l’acharnement de son président à vouloir l’enterrer. Mais comme on dit, « l’arbre ne peut pas cacher la forêt », car l’état de santé du parti s’est sérieusement dégradé.
Par Zakariyaou Fomba

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