Crise au Mali: un ministre burkinabé en visite à Alger, le dialogue politique toujours privilégié

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Djibril Bassolé (Chef de la diplomatie burkinabé)

ALGER – Jibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, pays chargé par les pays d’Afrique de l’Ouest d’une médiation au Mali, s’est prononcé mercredi à Alger pour le dialogue politique au Mali tout en n’excluant pas l’option militaire.

J’ai été envoyé en Algérie au nom de la médiation de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) pour travailler avec les autorités algériennes sur les meilleures voies pour aider le Mali à sortir de sa crise, a déclaré M. Bassolé à l’issue d’une séance de travail avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.

Nous sommes tombés d’accord pour privilégier le dialogue politique, a-t-il expliqué, mais l’option militaire n’est pas exclue pour mettre fin à la crise malienne, a-t-il ajouté, cité par l’agence APS, en précisant que cette éventualité devait absolument s’adapter à l’évolution du processus politique.

La concertation permanente avec l’Algérie, frontalière avec ce pays en conflit interne depuis mars, est absolument nécessaire pour régler la crise malienne, selon M. Bassolé, qui s’est également entretenu avec son homologue algérien Mourad Medelci.

Evoquant la convergence de vues entre Alger et Ouagadougou sur l’urgence de travailler ensemble pour un retour rapide de la stabilité au Mali, M. Messahel a rappelé la position de son pays: régler la crise par la voie du dialogue et la négociation, et permettre aux Maliens de gérer l’avenir de leur pays dans le cadre de leur intégrité territoriale.

Nous agirons à la demande des Maliens comme nous l’avons toujours fait, a-t-il assuré, ajoutant que l’Algérie va accompagner les efforts du gouvernement malien pour l’encourager tout en recherchant le meilleur dialogue avec les acteurs du nord du Mali.

Nous faisons toujours la distinction entre les populations du nord du Mali et le terrorisme et le crime organisé. Sur ces questions-là, il n’y a pas d’équivoque, a souligné M. Messahel.

Une délégation du collectif des ressortissants du Nord du mali (Coren) séjourne actuellement à Alger, selon des membres de ce collectif, et ceci alors que des affrontements entre rebelles touareg et islamistes ont éclaté mercredi dans le nord malien.

Cette région est contrôlée depuis bientôt trois mois par des groupes armés aux objectifs divergents, islamistes et touaregs indépendantistes.

L’Algérie a reçu des derniers mois nombre de responsables touareg et maliens, dont le Premier ministre de transition Cheikh Modibo Diarra le 13 juin dernier.

Le Mali, l’Algérie et le Burkina Faso ont toujours affirmé jusqu’à présent qu’il fallait exclure l’option militaire.

Lundi, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a reçu l’envoyé spécial de l’Ivoirien Alassane Ouattara, chef en exercice de la Cédéao.

L’Algérie avait parrainé en juillet 2006 un accord de paix dans la région de Kidal (nord-est du Mali) conclu entre l’aile politique de la rébellion touareg de l’époque et le gouvernement malien.

La situation dans ce pays devait par ailleurs occuper une partie des trois jours de réunion du Comité international des services de renseignement et de sécurité africains (Cissa), dont la 9e session s’est ouverte mardi soir à Alger.

Le président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping, présent à cette réunion, a eu des entretiens mardi soir avec M. Messahel en marge des travaux.

(©AFP / 27 juin 2012 18h26)

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7 COMMENTAIRES

  1. Bassole ce qui se passe au mali aujourd’huit est clair nous savons de quoi s’agit-il .
    Si la meme situation se produisait au Burkina , quelle serait la reaction de blaise et vous ?

  2. Négociations avec qui? avec des traitres du MNLA et de l’algérie? merci. MUJAO continuez, nettoyer le terrain, débarrassez toutes nos villes et tous nos villages de cette vermine du MNLA,

  3. L’algérie est le mentor, le parrain des rebelles touaregs, ses accords de juillet 2006 interdisaient au gouvernement malien d’installer une base militaire dans la région et par la même occasion intrdisaient à nos soldats d’y mettre les pieds. Seules les milices touaregs étaient autorisées à patrouiller là bas. L’algérie veut un Etat au Mali pour les rebelles.
    Botteflika, est un ingrat, son pays et lui même personnellement ont des dettes vis à vis du Mali. Pour cela Dieu ne laissera pas prospérer sa trahison et il sera balayé par un tsunami.Amine

  4. Algerie-Burkina Faso contre le Mali. Ils vont nous vendre comme l’Algerie l’avait fait avec les accords d’Alger. On se demande s’il y a encore quelqu’un au Mali avec une cervelle dans le crane ou un gnoussou-gnoussou dans le pantalon. Qu’est ce que Cheick Diarra devient? Un autre malien incompetent? J’espere que non. 😆

  5. Messieurs de la CEDEAO, n’attendez pas le traître 1er sinistre Chèque Maudit Diarra pour défendre et libérer le Nord du Mali. Le gouvernement actuel est complice du CNRDE et de son chef Sanogo qui continue de tuer les militaires et les proches d’ATT au Sud tandis que les bandits du MNLA continuent de tuer au Nord.
    Le gouvernement et le CNRDE sont impliqués dans la tentative du Président de la transition Djoncounda et si vous ne faites riens pour sécuriser le Président Djoncounda et obtenir une ouverture pour la classe politique (je n’en fais pas partie), le pays sera davantage un bourbier.

    Le 1er sinistre Chèque Diarra est en service pour lui-même, pour le CNRDE et pour sa belle famille, et les proches de son sanguinaire et dictateur beau père Moussa Traoré.
    Il se passe des drames au Nord et au Sud du Mali alors que ces complices sont préoccupés à empêcher l’intervention de la force de la CEDEAO pour libérer le Nord.
    L’armée malienne est en déconfiture avancée pour libérer le Nord et le temps de sa réforme proposée par le 1er traître du Mali (le 1er sinistre Gonogo Diarra)prendra au moins 5 ans, temps inimaginable pour libérer des populations en enfer.

    La seule raison de l’opposition du 1er sinistre chèque Diarra à l’envoi d’une force internationale est que cette force risque de se donner comme 2ème objectif de sécuriser la présidence de la transition et de nuire à sa complicité active avec le CNRDE qu’il défend contre l’intérêt du Mali et contre la communauté internationale.

    Au secours, au secours la CEDEAO, au secours l’Union Africaine, au secours les démocrates du monde, au secours les dignes fils du Mali, enfin au secours Dieu.
    Le Mali est pris en otage par Sanogo et Gonogo le 1er sinistre.

    • ca c’ est l’ autre oreille- il a ete delegue par leur GRAND MAITRE que meme BLAISE & CEDEAO servent .
      Enfin pourquoi cette visite si CMD s’ y est rendu et a surement rendu compte a Ouaga…pourquoi encore BASSOLE?

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