A l’approche de la probable élection présidentielle de juillet 2013, les Maliens s’interrogent sur la pléthore des partis politiques qui entrainera forcement la multiplicité des candidatures pour la succession du Pr. Diouncounda Traore, locataire actuel de Koulouba.
En effet, l’adoption de la constitution de 1946 en France, favorisa la création de trois grands partis politiques au Soudan français (actuel Mali) : le Parti démocratique soudanais (PDS) de Pierre Morlet, le Parti progressiste soudanais (PSP) de Fily Dabo Sissoko (1900-1964) et le Bloc soudanais (BS) de Mamadou Konaté (1897-1956).
Pendant les 8 ans de pouvoir du père de la nation, Modibo Kéita, on assistera à une tentative d’engloutissement des autres partis politiques au profit de l’Union soudanaise RDA, le parti de la charrue.
Quant à la période du 19 novembre 1968 au 26 Mars 1991, elle sera marquée par l’implantation forcée de l’Union démocratique du peuple Malien (UDPM) du général Moussa Traore, parti unique, qui dirigera le pays d’une main de fer pendant presqu’un demi-siècle sans partage.
Après l’ouverture politique à la suite du coup d’Etat militaire du 26 mars 1991, dirigé par une poignée d’officiers et d’hommes de rang, plusieurs partis politiques furent créés en l’occurrence l’Adéma/PASJ, le Cnid, l’UFD. D’autres formations politiques telles que l’US/RDA et le PSP firent leur réapparition.
A moins de deux mois de la présidentielle du 28 juillet 2013, qu’en est-il des candidatures folkloriques et vantardes émanant des partis alimentaires et fantaisistes ?
Nous sommes en droit de se demander si ces prétendants de Koulouba sont motivés par les avantages et les prestiges du pouvoir que l’amélioration des conditions de vie misérables des Maliens, car, un parti politique qui se crée à quelques encablures des élections et qui semble visiblement prêt déjà pour la bataille, relève du spectacle.
A voir de près le comportement éhonté et le luxe insultant de certains démagogues au passé sombre, qui distribuent des liasses de billets de banque non justifiés au moment des campagnes électorales, on a la preuve à suffisance de leur mépris pour le peuple.
Le peuple saura faire la différence entre le miel et le fiel. Comment comprendre que des hommes qui n’ont pas posé d’actes concrets dans leurs quartiers ou villages puissent prétendre diriger la destinée de toute d’une nation ?
Pendant plus de 20 ans de démocratie, pourquoi nos très honorables députés n’ont-ils pas légiféré sur le nomadisme politique, véritable drame de notre démocratie, dans l’optique d’arrêter l’hémorragie de certaines formations politiques ?
Idem pour la désignation des candidats peu orthodoxes au cours des cérémonies dispendieuses et festives.
Qu’en est-il de nos maires voleurs qui préfèrent lotir nos quartiers que d’assainir nos cadres de vie ?
Il est clair que les centaines de partis politiques au Mali n’ont pas cent projets de société pour sortir le pays du sous-développement.
Qu’Allah sauve notre cher Maliba des griffes de ces prédateurs affamés, prêts à construire des châteaux en Espagne.
Karim Doumbia, stagiaire
quel degous honteuse
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