Création du sénat au Mali : Un bicamérisme en vue

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La plupart des personnes ressources écoutées par l’Assemblée Nationale, dans le cadre de la réforme constitutionnelle, estiment que la création du Sénat est un plus. Mais aussi, une démarche jugée couteuse. Et même très couteuse pour notre pays. Surtout sur le plan financier. En clair, elle n’apporte  en rien à notre système démocratique. Elle  entraîne tout simplement la lourdeur dans le travail législatif.

S’il y a bien un point d’ombre que le peuple considère comme une démarche là où il y a à boire et à manger avec la nouvelle constitution adoptée par les député, c’est bien la transformation du Haut Conseil des Collectivités Territoires en Sénat.     La classe politique tout comme la société civile juge inopportun ce bicaméralisme législatif. Surtout que notre pays est très pauvre pour supporter les charges de cette nouvelle institution qui sera une de trop. Surtout que l’exécutif n’arrive pas à assurer la sécurité alimentaire et la protection sociale dans le pays. La création d’une seconde chambre en plus de l’Assemblée Nationale est une idée importée. Et aucune nécessité ne l’impose à notre pays. Pire, la création de cette institution coûtera très cher pour le Mali. Politiquement. D’autant que c’est une innovation qui compliquera la tâche au législatif. Car il y aura un empiétement des rôles et des missions à certains niveaux.                    C’est pour cette raison et bien d’autres que les personnes ressources  écoutées par l’Assemblée Nationale concernant la révision constitutionnelle, n’ont pas accepté cette démarche pour l’intérêt du peuple malien.

« Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales ne doit pas disparaître  au profit du sénat. C’est une ingéniosité du constituant malien et que par conséquent il faudra le garder. La création du sénat relève d’un mimétisme qui va alourdir le travail parlementaire », soulignent les personnes ressources. Pour ces patriotes,  le Haut Conseil des Collectivités Territoriales est une originalité malienne visant le développement local de notre pays.  Il continue encore à fonctionner, normalement, comme le souhaite le peuple. Mais, malgré tout, les députés ont adopté la loi sur la révision de notre constitution qui prend en compte la création du Sénat en lieu et place du Haut Conseil.                  Du coup, tout porte à croire que la révision constitutionnelle en vue dans notre pays n’est pas du tout du goût du peuple. Surtout que les  90% des personnes ressources écoutées par la représentation nationale ont manifestés un refus catégorique contre cette nouvelle constitution. Tout en jugeant que les changements prévus n’ont pas leur raison d’être. Ou du moins que notre pays n’a n’en point besoin pour le moment. A cela s’ajoute des points qui sont objet à discussion. Pour leur part, les maliens de l’extérieur, qui sont le soubassement du développement de notre pays, estiment qu’ils sont d’embler marginaliser par cette constitution.  Tout ceci annonce déjà les couleurs du référendum à venir.

 

 Oumar Diakité

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