Dans le cadre du renforcement des capacités des journalistes pour une couverture équilibrée et professionnelle des élections, plusieurs confrères de la presse audiovisuelle, de Bamako et de l’intérieur du pays, prennent part à un atelier de formation, qui a ouvert des portes, le vendredi dernier, à la Maison de la Presse.
Placée sous la présidence du ministre de la communication, porte parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, la cérémonie a enregistré la participation des ministres de l’administration territoriale et des collectivités locales, Kafougouna Koné, des Relations avec les institutions, Abdoulaye Sall, ainsi que des réformes institutionnelles, Daba Diawara.
Durant neuf jours (du 10 au 18 février), les journalistes, animateurs et réalisateurs de télévision, de la radio et de certains nouveaux médias, affineront leurs connaissances par des enseignements théoriques et pratiques dispensés par des formateurs de canal France international. Outre la thématique centrale, ces journées mettront également en avant l’importance des nouveaux médias, plus particulièrement l’utilisation de blogs, qui constituent aujourd’hui une nouvelle fenêtre sur le traitement de l’actualité.
«L’atelier qui s’ouvre ce matin, s’inscrit dans le cadre d’une série de formations visant le renforcement des capacités des femmes et hommes de médias pour une couverture professionnelle et équilibrée des consultations électorales», a déclaré Sidiki N’Fa Konaté. Le ministre de la communication explique la pertinence de cette session par le fait que les périodes électorales constituent toujours des moments de montée de fièvre et de risque de surenchère, et où le rôle et la responsabilité de la presse deviennent primordiaux. Pour le ministre de la communication, en période électorale, toutes les phases du processus sont cruciales (pré campagne, campagne proprement dite, le vote, la gestion de la période post-électorale…). Il dira que le véritable danger, c’est quand on tombe dans un déficit d’information. «Cela peut être préjudiciable pour tout le processus », a-t-il déclaré.
Assurée par la coopération française à travers une expertise de canal France international, cet atelier de renforcement des capacités des hommes de médias se situe également en droite ligne d’un plan d’actions de Cfi «qui depuis plusieurs années propose d’apporter à certains pays partenaires un accompagnement à la préparation et au suivi des élections, à travers notamment des modules de formations spécifiquement dédiés à la couverture média des campagnes électorales », a déclaré Christian Rouyer. Pour l’ambassadeur dela Franceau Mali, l’objectif de la rencontre est surtout de proposer une clé aux journalistes pour préparer des interviews, organiser des débats et concevoir des soirées électorales. La finalité est, selon lui, d’aider les médias à informer les citoyens de manière claire et objective. Pour M. Rouyer, ces journées de formation bénéficient du soutien de l’ambassade et traduisent la disponibilité de la représentation française «à accompagner à nouveau l’engagement des autorités maliennes dans les actions de formation des acteurs des médias, de soutenir le partenariat fort et ancien qui existe entre la coopération française, l’office de radiodiffusion et télévision du Mali et la maison de la presse du Mali».
La France se plaint…
Lors de son intervention, Christian Rouyer, a ouvert une courte parenthèse pour se plaindre, de certaines informations qui, selon lui, ne relèvent ni plus ni moins que de la calomnie à l’égard de son pays,la Franceaccusée dans ce qui se passe au Nord du Mali. Sans nommer ces journaux qui dérangentla France, l’Ambassadeur s’est contenté de dénoncer « l’acharnement » de certains médias maliens contrela France.
La Francevenait ainsi, à travers son diplomate, de réagir contre ce qu’elle qualifie d’attaques violentes et irresponsables d’une certaine presse au Mali. «Ces journées traduisent la détermination sans faille dela Franceà contribuer au bon déroulement des élections au Mali. A l’heure où certains journaux multiplient les attaques graves, calomnieuses et irresponsables contrela France.Jele redis avec force :la Franceest attachée au respect des institutions maliennes, à son unité, au calendrier et au processus électoral engagé au Mali, qui doit permettre au président actuel de passer le témoin à son successeur, le 8 juin prochain», a-t-il déclaré.
Oumar Diamoye