A l’orée de chaque élection présidentielle, les candidats retenus présentent un projet de société. Le candidat de la Convention sociale démocratique (CDS- Mogotiguiya), Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise s’est soumis à cet exercice à la faveur d’un café de presse organisé au Grand-hôtel de Bamako.
En cette période historique douloureuse et incertaine, que traverse notre pays, le devoir de renaissance politique et institutionnelle nous commande de réaliser l’alternance des urnes aux armes, pour que ce grand parti que tous les Maliens ont en partage recouvre sa grandeur et sa place d’antan et dont la carte de membre est la carte NINA: c’est le parti du Mali “, c’est ces termes que le candidat investi par la CDS-Mogotiguiya a introduit la cérémonie. Selon lui, le Mali amorce en ce moment un tournant de rectification et de reconstruction de sa démocratie, de son architecture institutionnelle et de la république. Faisant une analyse de la situation politique et de la résolution timide de la crise, Blaise émet des réserves. A ses dires, les Maliens ne doivent pas se tromper pour cette renaissance et celle-ci ne doit pas prendre date à partir des évènements de mars 2012, mais plutôt de juin 1992. Dans la mesure où le fait partisan et le fait majoritaire ont commencé par être hypothéqués. De même que l’incapacité à gérer face à une opposition réelle et constructive à conduit à toutes sortes de montages machiavéliques.
L’occasion était bonne pour Blaise de décocher des flèches sur les responsables politiques qui ont pris les rênes de notre pays pendant ces dix dernières années. A le croire, le comble est atteint quand tout juste dix années après le renversement d’un système pour fait de monopartisme d’un général, des partis politiques choisissent de se galvauder au profit d’un autre général dont l’argument de retour au pouvoir était le mépris qu’il avait pour les partis politiques en mettant en avant un mouvement citoyen.
“La pluralité politique n’en avait que le nom, c’était désolant de voir une assemblée nationale multicolore, mais mono sonore. Résultat des courses, incompréhension, détachement et surtout dégout des citoyens de la chose politique mais non, plutôt des partis et des politiciens. ATT sorti, plus de majorité, plus de partenaires les convives ont quitté la table. Ce n’est pas aussi simple car le mauvais danseur garde toujours ses pas et le peuple n’est pas dupe. En tout cas nous on n’était pas à cette table là ” a-t-il dit. Les priorités du candidat se définissent en sept points. Blaise compte mettre l’accent sur l’organisation d’un système de défense et de sécurité digne d’un Etat moderne, redéfinir le système économique qui sera basé sur la production et surtout le développement des activités de transformation créatrices de richesses et d’emploi pour les jeunes.
S’y ajoutent la refonte du système éducatif en l’orientant essentiellement sur les secteurs de formation professionnelle en relation avec les ambitions de promotion économique. De même la réhabilitation de l’Etat par la consolidation et le renforcement de toutes les institutions.
Ramata TEMBELY
tout à fait le consentialisme tue la democraie…..alors
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