Course au perchoir : Les raisons du désistement de l’honorable Diarrassouba

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Des analystes politiques, observateurs avertis et des milliers de Maliens sont unanimes : l’homme des législatives de 2020 (pour avoir réussi à faire élire 4 députés RPM en plus de lui, 5 au total), l’honorable Mamadou Diarra, est l’homme idéal pour la présidence de l’Assemble nationale. Mais, pas pour IBK.

Rassembleur et bâtisseur, son expérience et sa légitimité politique font de lui le meilleur au Perchoir. Avec lui, tout le monde se retrouve  autour de l’essentiel : le Mali. C’est fort de cela qu’il a été désigné par l’ensemble des membres du bureau politique national du parti Rassemblement pour le Mali (RPM) comme candidat officiel pour le perchoir.

Mais, curieusement et on sait pour quel dessein, le Président de la République IBK (Président-fondateur du parti) est allé à l’encontre de cette décision. Il a choisi Moussa Timbiné pour occuper la Présidence de l’Assemblée nationale. Après avoir contraint l’Adema à ne pas présenter de candidat, IBK s’est investi personnellement pour faire respecter son choix. Avant-hier, lundi 11 mai, lors de l’élection à la Présidence de l’Assemblée nationale, il y avait trois candidatures en lice : Moussa Timbiné (le choix d’IBK), Mamadou Diarrassouba (le candidat officiel RPM) et Moussa Mara. Une suspension a été demandée par l’élu de Djenné, Me Baber Gano (SG du RPM) et Mohamed Ag Assarid (élu Adema Gao), afin que la majorité présidentielle puisse se réunir pour trouver un candidat unique. Selon des indiscrétions, lors de leur réunion, IBK a appelé au téléphone pour insister sur le choix de son candidat. Au regard de la situation qui est devenue très tendue, le très sage Mamadou Diarrassouba a décidé de retirer sa candidature.  Le retrait de sa candidature évite une crise institutionnelle. S’il avait fait un forcing contre le choix du Président, la cohabitation deviendra très difficile au sein du parti présidentiel d’une part, et au sein de la majorité présidentielle d’autre part. Toute chose qui qui amènera une crise institutionnelle avec des conséquences fâcheuses pour le bon fonctionnement de l’État. Sachant bien qu’il a la majorité, le bâtisseur et rassembleur Diarrassouba a mis l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de tout. Décision ô combien sage ! Car vu la situation actuelle ou l’existence même du pays se trouve très menacé, il ne sert à rien d’aller à un bras de fer avec le Président de la République.

A.Touré

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8 COMMENTAIRES

  1. Cela concrétise les vœux de l’autre enfant du Baniko et rival, Konimba Sidibé propriétaire/fondateur du MODEC- natif de la ville de Dioīla, contre Diarassouba (natif)de Massiki.
    En plus de cela, Diarassouba a oublié de demander la bénédiction des “Dios” du Baniko.

  2. “…Car vu la situation actuelle ou l’existence même du pays se trouve très menacé, il ne sert à rien d’aller à un bras de fer avec le Président de la République….” AU CONTRAIRE, C’EST PARCE QUE TOUS BAISSENT LA CULOTTE DEVANT IBK QUE LE MALI SE TROUVE DANS LE PETRIN.

  3. Qu’on nous foute la paix. Diarras n’a fait aucune preuve de battisseur dans ce jeu. Il devait maintenir sa position malgré tout. Ce sont ces compromis pitoyables qui enfoncent le pays depuis ATT. Or, le Mali a désormais besoin d’hommes prets á mourir pour leur conviction. Il est temps de passer aux confrontations acérées pour changer cet ordre des choses. Je suis triste de lire qu’au Mali d’aujourd’hui un seul coup de fil du président suffit á faire dérailler des députés de leur conviction. Ces reculs laches ne nous menent nulle part. Pourquoi ont-ils tous peur du ventru de la sorte? Cela reste un mystere pour moi. Personne n’est capable de lui tenir tete dans ce parti pour la cause d la raison, á commencer par Tréta et Baber. Tous des petits chiots prets á mettre la queue entre les ambes quand le ventru grogne. Le Mali est foutu sans une grande revolution des mentalités.

  4. Et on veut lutter contre la transhumance politique au moment ou le travail bien n’est pas récompenser. Diarras devait être promu vu tout ce qu’il a fait pour le parti.

  5. DIARRASSOUBA nous a deçu. Il n’avait qu’à maintenir sa candidature pour se faire élire et faire porter un sleep à ces incapables.
    IBK est une honte nationale, un danger pour la démocratie et un adepte de la mauvaise gouvernance et de la corruption. Un traître qui ignore que la dignité d’un homme se mesure à la fidélité à ses amitiés, à sa reconnaissance envers ceux qui ont pris des risques pour lui et au respect de sa parole donnée.
    Toutes ces vertus manquant à IBK, ce dernier est un indigne.
    A moins d’être égoiste pour le Mali et les maliens sinon comment mettre Timbiné président de l’AN? Un type sans mérite sinon que d’être spécialiste dans les injures grossières. Mais enfin, ils sont les oiseaux de même plumage.

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