Course à l’investiture des Abeilles : La petite guerre d’Iba N’Diaye.

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Le parti risque gros avec la guerre que le ministre Iba N’Diaye a déclenchée contre tout le monde au C.E, à commencer par les partisans du président Dioncounda Traoré et ceux du Premier ministre Modibo Sidibé.

Personne n’échappe à la furia, à commencer par les opérateurs économiques membres du parti qui refusent de se plier à son diktat. Ils sont systématiquement rayés de la liste des fournisseurs de son département. «  Je leur coupe les vivres et on verra ». Ce n’est pas Youba qui soutiendra le contraire, lui qui se serait vu arracher un bon morceau au département que dirige l’ancien patron de la C.VI renvoyé dans son Kayes natal. Quelle que soit l’issue de cette guerre, Iba N’Diaye a ouvert la porte à la déchirure, une déchirure qui finira par profiter à Modibo Sidibé que d’aucuns perçoivent déjà comme l’homme du consensus. Sinon, bonjour au remake de 2002 !

1er vice président de la seigneurie Abeilles, ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et vice – Premier ministre selon ATT, l’homme Iba  a pris de l’embonpoint au point de se voir dans le fauteuil que laissera vacant le président Amadou Toumani Touré. La fonction de ministre ferait-elle rêver à ce point ? Avec Iba N’Diaye de ces temps –ci, on ne peut que répondre par l’affirmative, même si l’homme, aux yeux des millions de Maliens reste un formidable et étonnant comédien, doué dans l’art du retournement de la veste. Candidat potentiel un jour et partisan d’une autre candidature demain. Comme pour dire qu’il n’y a jamais un, sans deux et trois. L’homme pourrait, contre toute attente, rejouer son grand ‘single’ de 2002 du grand Hôtel. Ce jour là, il a surpris tout le monde lorsque, à la faveur de sa conférence de presse, il annonça son désistement en faveur de feu Mandé Sidibé avant de se retrouver derrière ATT contre le candidat de l’Adema, Soumaila Cissé. Il jouera cette carte à fond contre son propre parti jusqu’aux législatives au cours desquelles, il enlèvera à son parti, la majorité absolue qui se dessinait. Tout sauf Soumeylou Boubeye Maiga qui, de son piédestal de 1er vice- président du parti et président de la commission électorale, s’imposait comme l’incontournable Premier ministre d’une cohabitation que rien ne pouvait arrêter, à moins d’une grosse traîtrise politique. Qui était derrière cette honteuse traîtrise politique ? Iba N’Diaye ? En tout cas, le parti Adema en ballottage favorable sur près de 17 sièges contre les Tisserands termina la course avec une majorité relative, celle qui le met juste devant tout le monde, sans capacité réelle de nuisance en termes d’équilibre entre Koulouba et Bagadadji.

Mais Iba N’Diaye  de 2011 – 2012 est de loin différent d’Iba de 2002. Suiviste, chercheur de place, bourré de complexes face aux Soumeylou, Soumaila, Ousmane et Salama Sy, les grosses pointures d’alors. Ministre de la république vachement soutenu par  les petites faveurs attachées à la fonction en termes de commissions payées ça et là, de montages de dossiers opaques, rapportant gros, très gros d’ailleurs, l’homme croit en son étoile. Pour lui et ces affidées, son heure a sonné. Après Alpha et ATT, c’est lui Iba. Quelle vilaine prétention !

Aujourd’hui, la tension est vive, très vive. Rien ne va et c’est un peu la raison évidente du report de l’appel. C’est moi, ou la Ruche sens dessus, dessous. Mais Ibrahima N’Diaye oublie ce qui est essentiel aux yeux des Maliens. En politique, la morale occupe une grande place. Et le peuple Adema n’a rien oublié et n’oublie rien dès l’instant où il sait que l’avenir des ménages tombe sous hypothèque si jamais il offrait à quelqu’un qui n’hésiterait pas un seul instant à casser un ménage. Fut-il celui d’un militant ou cadre, époux d’une belle à croquer. Des précédents ? De Kayes à Bamako, sont légion !


Koumbourou Allaye.

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