Coup de fil entre IBK et Soumaila Cissé : La mise en place d’un gouvernement d’union nationale se précise

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Le président malien Ibrahim Boubacar Kéïta (au centre) recevait le mercredi 4 juin les leaders des partis politiques, dont le chef de l'opposition Soumaïla Cissé (à gauche) afp.com - Habibou Kouyate

En appelant directement au téléphone le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, IBK concrétise sa main tendue dans le cadre d’une réconciliation nationale. Du coup, l’option d’un gouvernement d’union nationale est désormais d’actualité pour impliquer toute la classe politique dans la gestion du pays.

Après plusieurs mois de crise politique née de l’élection présidentielle, la tension semble baisser entre la majorité et l’opposition. Il y a plus d’un mois, le président du RPM et de l’Alliance EPM, Dr. Bokary Treta, a déclenché une offensive dans le cadre du  dialogue politique en vue de trouver un terrain d’entente entre les acteurs politiques autour du président IBK.

Cette démarche a conduit l’enfant de Diodiori aux sièges de plusieurs politiques, notamment l’ASMA, l’URD, l’ADEMA, COFOP, YELEMA, Adp-Maliba, Fare Anka Wuli, RPDM, FSD…La démarche de Treta semble porter ses fruits.

Le président de la République, en personne, a appelé au téléphone, le jeudi 14 février 2019, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, président de l’URD et du FSD. Même si nous ignorons encore le contenu de cette conversation, tout porte à croire qu’elle s’inscrit dans le cadre de l’apaisement du climat politique.

Du côté de l’opposition, Tiébilé Dramé a confirmé l’entretien téléphonique entre ces deux personnalités avant  d’annoncer que  «le président Soumaïla Cissé est en voyage. Dès son retour, une réunion extraordinaire de la Direction du FSD sera consacrée aux derniers développements de la situation politique».

À la suite d’une telle nouvelle, les supputations vont train. Mais une seule chose est sûre : on tend vers une décrispation de la situation politique. Chose qui sera matérialisée par l’entrée dans le gouvernement des membres de l’opposition. L’option d’un gouvernement d’union nationale est donc plus que jamais une possibilité dans les semaines à venir, à condition que l’enfant de Niafunké accepte de faire certaines concessions pour l’intérêt général de la nation.

Y Doumbia

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