" Au bout de la patience, il y’a le ciel ". Telle est aussi la " conviction intime " et profonde de Mme Konté née Fatoumata Doumbia, élue pour la deuxième fois consécutive à la tête de la mairie de la commune I. Une vraie prouesse électorale pour cette grande dame de la politique malienne, dont le parcours si admirable suscite des commentaires élogieux, de la part des plus grandes personnalités politiques de notre pays.
Mais visiblement Mme Konté a toujours le triomphe modeste et comme pour paraphraser le philosophe, elle préfère plutôt suivre "sa longue et lourde tâche dans laquelle le sort a voulu l’appeler" à la tête de l’une des communes les plus difficiles du district de Bamako, aux ressources fondées essentiellement sur le primaire.
Ceci expliquant bien cela, la majorité de ses actifs évoluent surtout en communes 2 et 3. Mais reconnaître ces aléas ne veut sans doute pas dire abdiquer, ce serait mal connaître d’ailleurs cette " amazone " dotée surtout d’une extraordinaire " force de caractère " qui lui a toujours permis de surmonter patiemment les "coups bas " des "minables politiciens ". Ce n’est pas d’ailleurs un hasard si elle accepta à quatre mois seulement des dernières élections municipales d’être candidate sur la liste de son parti.
Apres moult réflexions, elle finit par comprendre que ce qui "se dessinait par les plus ambitieux et les plus prétentieux" pourrait compromettre au contraire les acquis engrangés au cours du premier mandat, annihiler les efforts fournis par tout le Conseil. Toutes les personnes animées de bonne foi étaient également convaincues que son bilan jugé si positif méritait effectivement d’être connu et poursuivi pour le bien collectif.
Une juste récompense à l’endroit d’un édile, dont l’impressionnante combativité jointe à celle d’une parfaite connaissance de "sa " commune ont constitué du coup les meilleurs remparts pour empêcher que des "opportunistes animés seulement par des intérêts personnels prennent en otage les structures, démobilisent les militants ", car c’est un truisme de dire que Mme Konté a l’Adema dans le sang.
Cette "héroïne des temps modernes" est aussi connue sous le doux sobriquet de Mme Tchatcher (en référence bien entendu à l’ex et célèbre Premier ministre anglaise), mais sa "tendre moitié", le " pauvre Oualy Konté " (selon la propre et sympathique expression de Mme) préfère plutôt substituer à cet adjectif celui de "Dame d’acier". Voici un homme qui a compris que "sa petite femme" aime la politique et s’est finalement résolu à la soutenir contre vents et marées.
Son image quelque peu délabrée, torturée et véhiculée — pas toujours exempte de légèretés —- repose en réalité sur des rumeurs colportées par des adversaires politiques qui privilégient plutôt– en lieu et place d’un débat " sain, franc et sincère " (selon la formule consacrée), les invectives, les délations, les " fuites " savamment organisées, dans la seule volonté de nuire et de détruire les âmes sensibles et honnêtes.
Au cours de son deuxième mandat, elle compte mettre un terme à cette faiblesse de communication ou d’information autour des principaux actes qu’elle posera désormais à la tête de la commune I. Elle a comme tableau de bord une nouvelle "feuille de route".
Bacary Camara