Coup d’arrêt à l’ambition démesurée du capitaine Sanogo

7

Le chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo a finalement capitulé face à la pression de la CEDEAO et de la communauté internationale. Le Comité national de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE) qu’il dirige a, enfin, adhéré aux mesures de sortie de crise de la CEDEAO au nombre desquelles la prorogation à une année de l’interim de Dioncounda Traoré pour lui permettre de présider la transition.  C’est donc la fin de l’ambition démesurée du capitaine Sanogo qui a tenté de passer par mille chemins pour devenir chef de l’Etat.

Capitaine Amadou Haya Sanogo

Poussé jusque dans son dernier retranchement, le chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE) a, enfin, adhéré aux mesures de sortie de crise de la CEDEAO. C’est ce qui ressort de la dernière rencontre à Kati au QG de la junte, qui a eu lieu le samedi 19 mai dernier, entre les putschistes  et les émissaires du médiateur, le président Blaise Compaoré, à savoir le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé et le ministre de l’Intégration africaine de la Côte d’Ivoire, Adama Bictogo.
En terme clair, le capitaine Sanogo accepte enfin l’actuel président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, comme président de la transition pour une durée d’une année. Ainsi, on peut soutenir que c’est désormais la fin d’un bras de fer entre la CEDEAO et la junte militaire qui a renversé le pouvoir démocratiquement élu du président ATT, le 22 mars 2012.
En fait, celle-ci a tenté de passer par tous les chemins afin de s’ériger en un pouvoir exécutif en République du Mali. En vain. Au nombre des artifices mis en oeuvre les arrestations arbitraires de certaines personnalités politiques et militaires, la mise en scène d’un contre “coup d’Etat”, même si ce vocable est impropre dans la mesure où le capitaine Sanogo ne pouvait aucunement se prévaloir du titre de Chef de l’Etat.
La démission, fût-elle forcée, de l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré, signifie que le coup d’Etat réel, celui-là du 22 mars 2012, n’a pas été cautionné légalement. C’est pourquoi, l’on a assisté au retour à l’ordre constitutionnel normal. D’abord, par le constat de la vacance du pouvoir après l’acceptation de la démission du président ATT par la Cour Constitutionnelle, puis l’investiture par la Cour Suprême du président de l’Assemble nationale, Dioncounda Traoré comme président de la République par l’intérim selon la Constitution du 25 février 1992 toujours en vigueur au Mali. Ne comprenant pas cela, le chef de la junte estimait qu’il suffit de chasser du pouvoir un président afin de s’autoproclamer Chef de l’Etat. Il était tellement obsédé par ce statut qu’il a fait confectionner un poster et des cartes de visite avec le titre de «chef de l’Etat».
Pire, il a poussé son zèle jusqu’à signer un passeport diplomatique avec la mention chef de l’Etat qu’il a fait établir en violation de toutes les procédures en la matière au nom de son porte-parole, le lieutenant Amadou Konaré pour une demande visa au consulat de France.

Capitaine Sanogo, un officier versatile

Revenons aux mises scène du capitaine Sanogo qui voulait s’accrocher au pouvoir. Après les évènements du 30 avril 2012, qui ont mis aux prisex les bérets rouges restés fidèles à l’ancien président ATT et les bérets verts, des éléments de la junte se sont attaqués à des paisibles citoyens burkinabés, sénégalais et camerounais vivant à Bamako qu’ils ont présentés, par la suite, comme étant des mercenaires (sic). Pire, la junte a même fait présenter à la télévision nationale des armes de guerre et des épaves d’un avion qui seraient la preuve d’un complot ourdi contre elle.
Avec le temps, l’opinion nationale et internationale s’est rendue compte qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que de montages grotesques pour se maintenir au devant de la scène. C’est pourquoi, le chef de la junte ne cesse de revenir sur ses décisions.
Après l’arrestation des personnalités civiles et militaires maliennes ainsi que des ressortissants de certains pays voisins accusés de “complot” pour libérer Bamako sous le contrôle de la junte, le capitaine Sanogo avait juré de les garder dans sa prison de fait à Kati avant de les confier à la justice. Puis, plus rien. Face à la pression exercée sur lui par les anti putsch et la communauté internationale, il les a relâchés sans autre forme de procès.
Aussi, après la décision de la CEDEAO de maintenir le président par intérim à la tête du pays pour une transition d’une année, le capitaine Sanogo, comme un lion blessé, avait indiqué ceci : “Il n’y aura pas une heure de plus sur le mandat de l’intérim. A la fin de celui, nous (l’armée, ndlr) allons prendre toutes notre responsabilité”. Et puis, plus rien.
Auparavant, dans sa toute première déclaration après le coup d’Etat du 22 mars 2012, le capitaine Sanogo l’avait justifié par le manque d’armement pour aller se battre dans le nord en proie, en son temps, à des attaques ponctuelles des bandits armés. Là aussi, plus rien. D’ailleurs, avec le capitaine Sanogo et son CNRDRE, les trois régions du Mali (Tombouctou, Gao et Kidal) sont tombées sous le contrôle des assaillants.
Pour tout dire, le capitaine Sanogo est un officier versatile  qui voulait s’accaparer du pouvoir par des moyens peu orthodoxes. Il a, finalement, capitulé face à la pression de la CEDEAO et de la communauté internationale. C’est donc un coup d’arrêt à l’ambition démesurée du capitaine Sanogo

       Alassane DIARRA

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. Maintenant que le Capitaine doit partir, que les lèches bottes qu’ils à placer aux postes de responsabilités avec des faux grades et sans compétences se préparent à déguerpir pour le bien de notre armée et du peuple malien.
    Sinon le mal ne fait que commencer! Des petits capitaines, commandants, lieutenants colonels sans expériences sont bombardés à des postes de commandement au détriment de colonels majors et de généraux (préalablement humiliés par les petits soldats)ayant fait toutes les écoles de guerre de la planète au seul motif qu’ils ont servi un régime légal. C’est cette racaille qui doit conduire une guerre de libération; n’est ce pas une débâcle annoncée? quand on sait que certains conscients du poids de leurs charges qu’ils ne peuvent assumer demandent secrètement l’appui de ces supérieurs mis à l’écart. Sans cela la rancoeur tenace dans ce genre de situation est un nouveau péril en perspective. L’homme qu’il faut à la place qu’il faut et non l’homme que la junte veut à la place qu’elle veut. Surtout que le petit colonel sans expériences et compétences avérées de l’administration territoriale, placé là en attente d’un truquage des élections au profit des pro junte dégage pour le bien du Mali.Sortir de St Cyr ne fait pas d’une godasse un “administateur-aménagiste”.

  2. La CEDEAO ne va rien décider à la place des Maliens,même l’union EUROPEEN ne peux pas sécurisé la transition aussi bien que la maison; Vive le Mali et la paix au mali de KIDAL à KAYS. A ABAS LA CEDEAO, ABAS L’UNION EUROPEENNE. Les Maliens n’ont pas de l’embargot de la CEDEAO ( Syndicat des chefs d’etats)

  3. S’il vous plait arrêter vos conneries, vous connaissez rien du Mali, Mr Alassane a mené des carnages à RCI pour avoir le pouvoir, c’est CEDEAO qui va décider à notre place.Je trouve vos commentaire inutile,ok salle races que vous êtes

  4. Mr DIARRA il faut être honnête dans tout ce que tu fait la CEDEAO est entrain de jouer sa politique mais pas dans l’interêt du peuple malien
    toutes les eurreurs que SANOGO est entrain de commettre c’est la CEDEAO,elle ne sait même plus que faire

  5. merci la CDEAO mr ouattarra maintenant on a besoin de troupes pour sécurisé la trensition à bko et renforcé les militaitres au nord et on veut plus voir la tete de ce imbecile a l ORTM pour faire des déclaration bidon

  6. Le premier objectif est atteint enfin, le deuxième c’est que le capitaine se doit d’expliquer à ses partisans qui n’ont toujours pas compris le bien fondé de sa décision.IL peut faire une déclaration cette fois pour dire qu’il était en porte à faux par rapport à ce qui était légale, ce qui était convénable,ce qui était logique ce qui était juste ce qui était le bien pour les Maliens et les Maliennes.Lui qui avait pris les médias d’assaut pour faire passer la désiformation doit aujourd’hui dénoncer cette désinformation.Sanogo doit comprendre que ses meilleurs amis ses meilleurs frères ses meilleurs parents sont ceux qui lui ont dit la vérité toute la vérité non pas que ces gens le detestent mais l’aiment comme frère comme ami comme parent comme compatriote.Tout ce que fait l’HOMME est critiquable dans tous les domanes tout ce que fait l’HOMME est à faire à défaire.Mr Sanogo au contraire doit remercier le ciel de ne pas vouloir lui faire confronter aux réalités du pouvoir qui sont autres surtout le pouvoir au Mali.Il faut que chacun retnenne l’ingratitude de l’être humain d’abord vis à vis de son créateur et aux Hommes tel qu’a ATT on dirait que cet homme selon bon nombre de Maliens n’a fait que du mal,on a oublié en si peu de temps tout le courage tout le dévouement qu’a fait preuve ce Mr pour son pays grâce à qui on est fier aujourd’hui d’êtr MALIEN mais il reste un homme qui ne peut pas tout faire ,tout dire reussir partout.Att pour son apaisement doit savoir que l’homme a été ingrat à l’égard de son créateur à plus forte raison à son semblable et que l’on doit se remttre en Dieu en toute circonstance.

Comments are closed.