Plus on s’approche de la fête de tabaski, plus le domicile de certains hauts responsables se fait bourrer de béliers par ceux qui cherchent de marchés, de protection et d’autres grâces. Pourtant la religion musulmane, et même le bon sens, recommandent à ce qu’ils soient offerts aux nécessiteux. Lire notre article.
Loin de nous l’idée de s’attaquer à la religion musulmane, on veut juste dénoncer une pratique qui l’air d’être assimilée à l’un des préceptes de l’Islam. En effet, c’est devenu une tradition, à l’approche de la fête de tabaski, «Des Chercheurs» de place, de marchés, de protection ou de grâce s’empressent à acheter des gros béliers pour les offrir aux non nécessiteux que sont les plus hauts responsables du pays.
La logique de la religion recommande à ce que les riches offrent des béliers aux pauvres. Mais au Mali, c’est tout le contraire qui se fait. C’est ainsi qu’à chaque tabaski, le domicile à Korofina nord d’un conseiller à la présidence de la République ne cesse de recevoir de béliers venant de toutes parts offerts par des nantis. La même scène est visible au domicile des DAF, chefs de cabinet et ministres qui reçoivent des béliers en quantité et en qualité. Pis, la même sale pratique est également observée chez pas mal de ceux qui se font passer pour des «Hommes de Dieu».
Selon nos sources, chacun de ces bénéficiaires aussi se fait le devoir d’offrir à ses «Chefs» les plus beaux et plus gras des béliers qu’il a reçus. Il le fait afin de se maintenir à son poste ou chercher d’autres grâces de son chef. Par ces pratiques gauches, la religion musulmane est en train de perdre certaines de ses valeurs fondamentales dont la solidarité et l’assistance aux déminus.
Les mêmes sources indiquent que certain ne fait aucun geste de largesse avec autant de béliers reçus gratis. Il l’enverrait dans leur champ pour les consommer ultérieurement à l’occasion des cérémonies sociales à n’en pas finir. Comme dirait l’autre, le Mali connait encore des pratiques qui ne riment pas avec les 90% de sa population musulmane.
Il semble que le même phénomène est observé concernant la distribution entre riches des kilos de sucre pendant le Ramadan et des billets d’avion du pèlerinage à la Mecque.
Sékou Coulibaly