Il y a ceux qui fanfaronnent. Il y a les opportunistes à la recherche du dernier tuyau, afin de s’en mettre plein les poches. Il y a les Cassandres qui voient le Mali, comme ses voisins sombrer dans l’anarchie. Il y a ceux qui, à un an de la présidentielle, scrute l’horizon avec un regard inquiet. Il y a, surtout, ceux qui continuent de piller les sociétés et entreprises d’Etat. En toute impunité.
La Sucrerie de Kala Supérieur (Sukala –SA) est devenu la « vache laitière » des « bouffecrates » de la Rue publique. En 2006, 2007 et 2008, elle a été saignée à blanc par les intouchables de la République.
La passation du marché, par entente directe, est devenue un sport national. Un exemple : le marché relatif à la fourniture de 240 tonnes de chaux vive pour un montant de 91 millions CFA.
Autre produit, autre exemple : le marché de fourniture d’intrants agricoles (DAP, UREE, KCL) d’un montant de 1,6 milliard CFA.
Pire, les pénalités de retard dans l’exécution de ces marchés n’ont jamais été appliquées. Du moins, si l’on en croit les « limiers » de la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA). Elles s’élèvent à plus de 70 millions CFA, passés perte et profit. Ou, à la casserole. Ce n’est pas tout. Les avenants versés aux fournisseurs dépassent, selon les contrôleurs, 40 % du montant total des achats.
Hier, la Sucrerie du Kala Supérieur « cassait » du sucre sur le dos des Maliens. Avec la complicité des « prédateurs » économiques.
Aujourd’hui, ils se sucrent sur le dos des finances publiques. Sans que nos « Princes » daignent lever le petit doigt.
Requiem !
Oumar Babi