Rapport annuel 2015 du Vérificateur Général : Les déperditions financières se chiffrent à 70,13 milliards de FCFA

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Amadou Ousmane Touré
Le président IBK et le Vérificateur général Amadou Toure (photo archives)

Amadou Ousmane Touré, le Vérificateur Général a présenté, le mercredi 11 octobre 2017, son rapport annuel 2015 au président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta. Il ressort du rapport qu’il y a eu des « manquements notoires dans les opérations de gestion des fonds publics et du patrimoine de l’Etat ». Selon le Vegal, ces manquements ont entrainé des déperditions financières qui se chiffrent à 70,13 milliards de FCFA dont 32,78 milliards de FCFA en fraude et 37,35 milliards de FCFA en mauvaise gestion. « Sur ces irrégularités financières, des remboursements ont été effectués par des gestionnaires des entités vérifiées, notamment au cours des missions de vérification. Les réformes en cours doivent indiscutablement se conjuguer avec un véritable changement de comportement et de méthodes et que chaque gestionnaire, porteur des valeurs du service public accepte volontiers d’accompagner ce changement », a indiqué, dans son rapport, le Vérificateur général du Mali.

 

Le mercredi 11 octobre 2017, le président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Kéïta a reçu  des mains de Amadou Ousmane Touré le rapport annuel 2015 du bureau du  Vérificateur Général. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement et du personnel du Bureau du Vérificateur général.  Dans sa présentation du rapport, le Vegal a signalé que le document fait la synthèse de 16 vérifications financières. « Au total, 23 structures, comprenant une Institution de la République, des services de l’Administration centrale y compris des Directions des Finances et du Matériel, des Autorités Administratives Indépendantes, des organismes personnalisés et des sociétés à participation étatique, ont été vérifiées ».  Selon le Vérificateur général, le rapport annuel 2015 a relevé des manquements notoires dans les opérations de gestion des fonds publics et du patrimoine de l’Etat. « Eu égard à la situation établie par les vérifications de 2015, il apparaît utile de noter que le phénomène de la délinquance économique et financière a véritablement tendance à survivre au génie du contrôle malien. Le climat social est gravement rompu par le déséquilibre hallucinant et délétère que les mauvaises pratiques sont arrivées à créer. Et ceci, aux dépens des repères à la fois juridiques et moraux qui veulent qu’une société démocratique cultive constamment des valeurs et des vertus de bonne conduite et de bonne gestion publique ne serait-ce que pour assurer l’avenir de ses enfants », a-t-il indiqué. Il ajoutera que ces manquements ont entrainé des déperditions financières qui se chiffrent à 70,13 milliards de FCFA dont 32,78 milliards de FCFA en fraude et 37,35 milliards de FCFA en mauvaise gestion. « Sur ces irrégularités financières, des remboursements ont été effectués par des gestionnaires des entités vérifiées, notamment au cours des missions de vérification. Les réformes en cours doivent indiscutablement se conjuguer avec un véritable changement de comportement et de méthodes et que chaque gestionnaire, porteur des valeurs du service public accepte volontiers d’accompagner ce changement », a déclaré Amadou Ousmane Touré.

Des pertes financières de 58,07 milliards de FCFA, en trois ans, dans l’importation des produits pétroliers

Pour ce qui est des importations de produits pétroliers en provenance du Sénégal, le rapport a décelé, les manquements relevés sont relatifs, entre autres, à la non-production de rapports fiables sur les statistiques pétrolières, à l’exercice irrégulier de la profession de commissionnaire en douane et à des contrôles défaillants lors des opérations de transit ainsi que la non-application de sanctions prévues en cas de délit douanier. A titre illustratif, selon le rapport des opérateurs pétroliers ont pu procéder à des dissimulations frauduleuses d’importation ayant entraîné des droits et taxes compromis d’un montant de 22,70 milliards de FCFA. Ainsi, les différentes faiblesses ont eu pour conséquence, notamment, des pertes financières pour l’Etat d’un montant de 58,07 milliards de FCFA au titre des exercices 2012, 2013 et 2014. Concernant les conventions minières, selon le Vérificateur Général, Les nombreuses irrégularités relevées aussi bien dans la délivrance des titres miniers que dans la collecte des recettes minières, ont entraîné des pertes financières d’un montant de 1,61 milliard de FCFA. Sur l’assistance aéroportuaire,  selon le rapport du Vegal, des dysfonctionnements ont été relevés dans la mise en œuvre de la convention de partenariat ainsi que des irrégularités financières aussi bien dans les opérations de collecte de recettes que dans les dépenses effectuées. « De tels manquements ont occasionné, notamment, des pertes financières qui se chiffrent à 159,29 millions de FCFA au détriment de la Société Assistance Aéroportuaire du Mali qui demeure une société à participation publique Majoritaire ». le rapport demande, aussi, de  repenser la politique de gestion des bâtiments publics, afin de la rendre compatible avec les moyens de l’Etat car la vérification des opérations de cession des bâtiments publics de l’Etat a mis en évidence de graves incohérences, d’une part, entre les crédits alloués par le budget d’Etat pour l’entretien et la réparation de bâtiments publics, et d’autre part, les dépenses exorbitantes payées pour abriter les services et loger des hautes personnalités. Pour les dépenses électorales, selon le rapport, la vérification financière des dépenses électorales de 2012 et de 2013 a mis en exergue un ensemble de faiblesses dans l’organisation, la supervision et le suivi des élections ayant entraîné d’énormes irrégularités financières qui n’ont, le plus souvent, d’autres explications pour les différents gestionnaires que l’urgence et l’enjeu liés aux opérations électorales. Il en est résulté, note le rapport, des pertes financières d’un montant de 836,96 millions de FCFA. Enfin concernant les Directions des Finances et du Matériel, le rapport indique  que les procédures de passation, d’exécution et de paiement des marchés publics, des contrats simplifiés, des achats effectués par bon de commande et sur la régie violent les dispositions des textes en vigueur, notamment le Code des marchés publics. Les acquisitions, poursuit le rapport,  sont faites sans expression de besoins préalables et réceptionnées, en l’absence de structures publiques dédiées à cet effet, sans s’assurer de la conformité des biens. Plus graves encore, selon le rapport, sont les cas où des paiements sont ordonnés alors que les travaux ou les biens et services ne sont pas livrés ou ne sont que partiellement, alors même qu’on n’est pas en présence de paiement sans ordonnancement.

M.K. Diakité

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5 COMMENTAIRES

  1. Pourquoi remettre le Rapport au premier responsable de cette saignée financière ?
    Le rapport doit être remit au Procureur de la République….Euuhhh ?? Lui aussi n’est pas clair.
    A qui peut-on remettre ce rapport ? Il faut nécessairement donner une suite judiciaire. Mais à Qui ??
    Le ministre de la justice est l’avocat personnel du premier voleur de la République. Les magistrats son incapables tant ils sont corrompus jusqu’à la moelle.
    EH ALLAH, que faire ?
    Il faut afficher le rapport dans tout le Mali pour que le peuple s’en saisisse puis réclamer les comptes. Euuh !! le peuple ne pourra rien y comprendre. L’illettrisme a déjà fait son travail. 80% de la population est analphabète.
    Il ne reste plus qu’a allumer le feu avec. IBK va s’en charger. Bientôt ce sera la période de froid, il faut faire du feu la nuit à Sébénicoro.
    Le VEGAL est donc payé une fortune pour faire un travail inutile.
    Je suis sûr que cette donnée n’est pas intégré dans le rapport.
    ALLAHOU AKBAR

  2. Avec ce régime, la vertu n’existe plus, elle a foutu le camps du pays. La fraude, la corruption et le vol ont remplacé cette qualité. Jamais le Mali n’a atteint un niveau de corruption aussi élevé. Plus que le Cameroun, le Nigéria et le Congo, le Mali est aujourd’hui classé N1 Africain de la corruption. IBK est arrivé au pouvoir avec une horde de bandits, de voleurs, de mafiosi de toutes sortes, puisque étant lui même un voleur, il s’est avéré être un membre de la mafia Corse, une des plus dangereuses, devant mêmes les Italiens qui étaient maîtres en la matière. Dès son installation au pouvoir, les journaux Français, pour lui souhaiter la bienvenue, n’ont pas manqués de faire des révélations sur ses coalisions avec un certain Tomi Michel mis en examen en France. Le nom de IBK est cité plusieurs fois dans plusieurs affaires le liant à ce Tomi, parrain incontesté de cette nébuleuse. Dire que les Maliens ne savaient pas qu’ils venaient d’élire un brigand à la tête du pays. Pourquoi donc s’entonner si l’on découvre autant de malversations dans la gestion des affaires publiques? Le petit monsieur est venu non seulement pour se venger de ses prédécesseurs, mais aussi et surtout pour s’enrichir. Ils n’ont laissé nul part où le moindre centime est logé au nom de l’état. Tout ce qu’ils trouvent est bon pour leurs poches. Ils en sont arrivés à oublier la mission pour laquelle les Maliens presque unanimement, ont voté pour lui. Ce n’est pas la première fois que le Végal épingle les proches et la famille d’IBK dans des malversations et détournements divers, mais il est resté de marbre devant toutes ces révélations pourtant toutes scandaleuses. IBK s’en fout, pourvu que ses gars se fassent du pognon pour préparer les échéances à venir. Ils ont épargné tout l’argent détourné en prévision des prochains scrutins pour venir corrompre les Maliens à voter de nouveau pour eux. Malgré tous les scandales qui se sont succèdes ces quatre dernières années, personne n’a été inquiété dans l’entourage du Président. Pourtant, ce ne sont pas les raisons qui manquent. Chacune des affaires qui ont défrayé la chronique peut envoyer ses auteurs derrière les barreaux pour de longues années. Mais avec IBK, on est sûr de na pas aller en prison. C’est pour cette raison que ses proches continuent à narguer les Maliens, en allant jusqu’à leur faire un doigt d’honneur. Mais ce qu’ils oublient, c’est que les Maliens sont seuls dépositaires du pouvoir leur cartes d’électeurs aidant. Ils paieront très certainement leur arrogance, et même très cher d’ailleurs. Cette vermine ne devra plus continuer à se foutre des Maliens.

  3. Nous disons et rappelons la vérité fait mal aux malhonnêtes et les met hors d’eux mais apaise et rend heureux les honnêtes

    Nous disons et rappelons les lettrés mutants maliens et maliennes présidents chefs de partis magistrats juges Hommes en armes députés préfets sous-préfets maires sociétés civiles religieux et leurs fidèles klébars et doungourous partisans et partisanes mutés à l’instar de leurs homologues africains mutés

    voient leurs Pays comme 1Gâteau-Pays ou Gâteau-Mali succulent savoureux qui donne de l’embonpoint et réservé uniquement à eux et leurs familles

    et non comme « des étendues de terre avec leurs richesses habitées par des humains qu’il faut mettre en valeur » comme le voyaient le lettré intellectuel «non muté » instituteur homme politique président des indépendance du Mali et son gouvernement de lettrés et intellectuels non mutés fiers honnêtes ayant 1amour profond pour leur Mali

    *ainsi LA POURRITURE DE LA CUPIDITÉ DE LA CORRUPTION DE LA MALHONNÊTETÉ DE LA BOUFFE DES DENIERS PUBLICS ET DONS A GANGRÈNÉ TOUS LES SECTEURS ET COMPOSANTES DE L’ADMINISTRATION ET DE LA SOCIÉTÉ MALIENNE

    *ainsi LE RAPPORT DU VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL LEUR PERMET

    D’ÉVALUER S’ILS ONT BIEN BOUFFER OU NON L’ANNÉE PRÉCÉDENTE

    DE RECTIFIER LEUR TIR POUR BOUFFER PLUS DURANT L’ANNÉE EN COURS

    DE SAVOIR QUEL SECTEUR QUI OCCUPE Á LA PREMIÈRE PLACE AU CLASSEMENT DE LA BOUFFE ET FÉLICITER AINSI SON RESPONSABLE

    Á QUI MIEUX-MIEUX

    Nous disons et rappelons AINSI VA LE PAUVRE MALI MUTÉ CORROMPU GANGRÈNÉ PAR LA BOUFFE DES DENIERS PUBLICS ET DONS Á QUI MIEUX-MIEUX DU RAPPORT DU VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL des lettrés mutants maliens et maliennes présidents chefs de partis magistrats juges Hommes en armes députés préfets sous-préfets maires sociétés civiles religieux et leurs fidèles klébars et doungourous partisans et partisanes mutés

  4. ” Sur ces irrégularités financières, des remboursements ont été effectués par des gestionnaires des entités vérifiées, notamment au cours des missions de vérification. Les réformes en cours doivent indiscutablement se conjuguer avec un véritable changement de comportement et de méthodes et que chaque gestionnaire, porteur des valeurs du service public accepte volontiers d’accompagner ce changement », a indiqué, dans son rapport, le Vérificateur général du Mali.”

    Verificatteur general ou COMPLICE principal?

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