Office Riz Ségou : La gestion opaque du DG Salif Sangaré

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Loin des projecteurs depuis son accession à la tête de l’ORS, probablement corollaire à son bilan en deçà des attentes, le DG a fait parler de lui au-delà de sa gestion opaque. A l’Office du Riz Ségou, tenez-vous bien, il se rapporte que les marchés sont attribués selon la seule volonté et en violation de toutes les procédures. Et pour cause, confie la même source, ils sont attribués aux heureux bénéficiaires moyennant une commission de 10% du montant. Alors qu’il est constamment traîné, avec d’autres de ses agents, dans les locaux du Pôle économique et financier pour une affaire de marché non exécuté, le DG vient de passer un autre marché sur fonds de suspicions d’affairisme et de manquement aux procédures. Salif Sangaré, il s’agit de lui, a passé un marché de consultation restreinte pour l’achat de 7 tonnes de sucres pour un montant de 5 451 600 FCFA alors que sa structure peine à améliorer ses recettes depuis plus d’une décennie. Et le DG de justifier la violation des procédures par un besoin de prévenir une pénurie de sucre sur le marché. Selon lui, en effet, avec la forte demande en pendant ramadan, le sucre, en plus de grimper en prix devient rare sur le marché. Le hic est que l’Entreprise «Petit Mahamane Traoré», bénéficiaire dudit marché, n’avait aucune expérience dans le commerce général. Il s’agit d’une entreprise de BTP notamment spécialisée dans le curage et la construction des bâtiments. C’est du moins l’aveu de son promoteur joint par soins, qui confie par quel leurs avoir livré la marchandise dans les locaux de la Direction générale sis à Ségou. Et ce n’est pas tout. Il se susurre qu’une bonne partie des 140 sacs de sucre était destinée aux hautes autorités de la tutelle dont le ministre de l’agriculture. C’est du moins ce qu’aurait laissé entendre le patron des lieux, le DG Sangaré. En tout cas, une bonne partie des 7 tonnes de sucre n’a pas été partagées entre les travailleurs de l’Office, rapportent de sources concordantes. Certains travailleurs disent n’avoir reçu que 5 kilos. Et pire, un agent, de bonnes sources, aurait même perdu son poste pour avoir refusé de signer le bordereau de livraison. Dans les sombres couloirs de l’ORS, en définitive, discrimination fait bon ménage avec affairisme.

Amidou Keita

 

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