LE Mot de la semaine : Surfacturation

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Le monde politico-médiatique malien a été ébranlé  ce dernier temps par les révélations des malversations sans commune mesure  du gouvernement Malien. Ces scandales financiers hors pairs ont été révélés  au cours d’un point de presse de l’équipe  d’évaluation du Fonds Monétaire International en fin de mission au Mali. Cette équipe chargée d’évaluer le gouvernement du Mali par rapport à un certain nombre de marchés publics passés entre l’état   et certaines entreprises privées, a constaté beaucoup d’irrégularités et de manquements graves aux principes de passation des marchés

Pour rappel, cette mission du FMI fait suite au gel de l’aide budgétaire de l’institution de Breton woods consécutif à certaines malversations constatées dans l’exécution de deux marchés à savoir le contrat d’armement et l’achat du Boeing de commandement du président de la république. Le premier marché n’a même pas fait l’objet d’un appel d’offres et cela au nom de l’article 8 du code de marché au Mali, secret défense aidant, les autorités ont foulé aux pieds les règles minimum de transparence en octroyant ce marché à un conseiller du président de la république. Le second marché à savoir l’avion présidentiel, le ridicule ne tue plus dans ce pays, le prix exact de l’avion est resté jusqu’ à présent inconnu du citoyen lambda, tantôt le président parle de 17 milliards, tantôt son premier ministre de 20 milliards. Toutes choses qui ont attiré l’attention du FMI qui s’est mêlé du débat entre d’une part la presse et le pouvoir et d’autre pat entre le pouvoir et l’opposition. L’institution a d’abord suspendu son aide budgétaire, elle a été suivie par les autres bailleurs de fond comme l’UE et la Banque Mondiale. Elle a également demandé  des comptes à l’état Malien à travers deux structures de vérification à savoir le Bureau du Vérificateur Général (BVG) et la cour des comptes de la cour suprême. Les rapports de ces deux respectables et respectées institutions sont sans ambigüité : des cas graves de surfacturation ont été décelés jusqu’à hauteur de 29 milliards, des souchettes militaires qui ont été cédées à 22 500 francs CFA. La colère des électeurs d’IBK a été plus amère quand ils apprirent que c’est l’entourage immédiat de leur champion qui s’est rendu coupable des malversations les plus éhontées et les plus humiliantes. Comme pour paraphraser l’imam Mahmoud Dicko  que quand tu entends un propos de la bouche du petit Balla  c’est qu’il l’a appris du grand Balla. Donc tout laisse à croire que le président de la république  en sait quelque chose, sin non des têtes seraient tombées après le départ de la mission du FMI, jusque là rien. Le peuple sidéré attend toujours de la part des autorités des sanctions pas n’importe lesquelles, mais des sanctions à la hauteur de l’infraction, pour qu’il n’ait plus ça au Mali.

Il ya déjà du rififi et des remous au sein de la majorité présidentielle, l’interpellation  de l’ancien ministre de la défense et des anciens combattants Soumeylou Boubéye Maiga à Nanterre en France a  fait  couler beaucoup d’encre et de salive des hautes personnalités du pays, car pour qui connait Boubéye il semble détenir tous les éléments concernant les deux scabreuses  affaires

A cette soudaine interpellation de l’ancien ministre de la défense, il faut ajouter également le limogeage de deux grosses pointures de la présidence de la république à savoir Sambi Touré, directeur de la cellule de communication à la présidence de la république et Sidy Mohamed Kagnassy, conseiller spécial du président de la république, par qui tous les scandales sont partis.

Vivement des poursuites  pour rendre justice au peuple qui souffre de la mal gouvernance.

                                                                                                          Youssouf Sissoko 

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1 commentaire

  1. Ibk voleur Moro mara menteur voleur escroc ils doivent demissionner et emprisonnes des veritables bandits du siecle.

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