Ministère de l’industrie des investissements et du commerce : La DFM entre magouille et pourboire

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Des travailleurs en grogne contre ses méthodes jugées cavalières, des responsables au bord de la démission… La gestion de la  Directrice des Finances et du Matériel du ministère de l’industrie des investissements et du commerce, Mme Dembélé Assétou Konimba Traoré, semble galvaudée.  Au point que les vieilles habitudes sont revenues au galop. Du coup, le personnel souhaite le voir ailleurs qu’à la tête de la Direction des finances et du matériel (DFM) de leur département.

«La nomination de Mme Dembélé Assétou Konimba Traoré à la tête de la DFM du ministère de l’industrie des investissements et du commerce, n’a rien apporté en terme de changement. A son arrivée, on pensait qu’elle était la dame de la situation. Mais, c’est le contraire qu’il nous a montré. Pire, les vieilles habitudes sont revenues au galop ». Au bord de la crise de nerf, un travailleur du département de l’industrie décrit en ces termes, le fonctionnement actuel de sa structure.

Et son collègue assis à côté d’ajouter : « Aujourd’hui, le personnel n’a plus le cœur à la tâche. Nous avons même honte de dire que nous travaillons au ministère de l’industrie et du commerce. Tellement que  notre Directrice des Finances et du Matériel est fausse ». Avant de conclure d’un air dégoûté : « Tout ce que nous demandons, c’est de nous débarrasser de notre DFM, devenue subitement, encombrante ».

Malgré la volonté affichée du chef de l’Etat de lutter contre la corruption, la délinquance financière, le clientélisme et autres pratiques peu orthodoxes au niveau de nos Directions des finances et du matériel (DFM), certains nouveaux DFM n’en font qu’à leur guise. Eperdument. Est-ce le cas de Mme Dembélé Assétou Konimba Traoré au Ministère de Mme Sangaré Niamoto Bah? En tout cas, ce qu’on lui reproche semble le prouver.

 

D’embrouilles en magouilles

A sa prise de fonction, Mme Dembélé  avait suscité de l’espoir. Les travailleurs espéraient que sa gestion n’allait pas être hantée par la loi des 10%. Mais aujourd’hui, ses victimes se comptent en nombre. Surtout que c’était mal connaître cette nouvelle directrice des finances et du matériel du ministère de l’industrie, des investissements et du commerce  qui n’hésite plus à déclarer, à qui veut l’entendre, que son ministre ne peut rien contre elle, face aux affinités et aux relations  bilatérales qui les lient. Selon nos sources, Mme Dembélé Assétou Konimba Traoré serait une amie de longue date de son ministre Mme Sangaré Niamoto Bah. D’où l’aubaine pour elle de s’adonner à des pratiques qui jurent avec l’orthodoxie financière.

En parachutant à la DFM du ministère de l’industrie, des investissements et du commerce, Mme Dembélé avait déjà derrière la tête des plans de pratiques dignes d’une autre époque.

Adoratrice par excellence du luxe, la « princesse » de la direction des finances et du matériel du ministère de Sangaré Niamoto Bah aurait mis en branle sa machine de la magouille pour se beurrer à travers des dépenses, sans raison valable, qui aujourd’hui sont estimées à plusieurs millions de nos francs.

Tout comme son prédécesseur Mme Dembélé ne crache pas sur les pots de vin : les 10% sur les marchés du département. Et comme en mission au service exclusif de sa seule famille, elle ne donnerait les marchés qu’à des proches parents. Ainsi chaque jour qui passe, les locaux du département sont pris d’assaut par ses frères, sœurs, tantes, tontons, beaux-parents et autres cousins improvisés fournisseurs des marchés que Madame ne manque pas de satisfaire. Pourtant pour les autres, elle n’a le temps que sur rendez-vous.

La suite est connue : tous les marchés seraient  membres de la famille et du grin.

Dans l’exécution de ses pratiques mafieuses, Mme Dembélé au passage du magot se lèche les babines. Et elle dicte sa loi. Actuellement, indiquent nos sources, elle serait sur un chantier, qui connaissait des difficultés avant sa nomination.

D’où, des suspicions sur les réelles motivations de madame la directrice des finances et du matériel.

 

Revirement de situation

 

Comme si cela ne suffisait pas, Mme Dembélé Assétou Konimba Traoré par mépris n’est plus en odeur de sainteté avec les membres du département. Une situation qui est sur le point de dégénérer. Du jamais vu au ministère de l’industrie, des investissements et du commerce. 

 

 

Selon nos sources, cette situation commence à jouer sur le bon fonctionnement du service de la DFM. D’autant plus que Madame  oriente tout vers ses seuls parents dont les compétences restent à vérifier en la matière. 

 

A en croire, des travailleurs, chaque jour apporte dans ce département, son lot d’actes spectaculaires, de méthodes, jusque-là, inconnues. D’où la grogne des uns, et la décision des autres, pour la plupart des chefs de service de démissionner. En bloc.

Aujourd’hui, rien ne va, à la DFM du ministère de l’industrie, des investissements et du commerce. Selon les témoignages,  la directrice des finances et du matériel Mme Dembélé Assétou Konimba Traoré ne fait pas dans la dentelle. Elle gère tout et toute seul. Elle n’écoute personne. Même ses collaborateurs venus se plaindre des dérives. Pire, il n’y a plus de méthode de travail, plus de concertation autour des dossiers délicats. En somme l’anarchie s’est emparée de la DFM du ministère de l’industrie, des investissements et du commerce.

Cette description de Mme Dembélé Assétou Koniba Traoré, par ses collaborateurs, jure avec sa franchise. Ancienne responsable dans l’Administration, Mme Dembélé est réputée pour son franc-parler. Mais aussi pour sa combativité, pour la transparence et la bonne gouvernance.  Intègre et cultivé, elle n’hésite pas, chaque fois qu’elle en a l’occasion, à fustiger le dysfonctionnement de notre système administratif. A assener ses quatre vérités. Même quand ça fait mal. C’est pourquoi, nous avons tenté de la rencontrer. Mais elle ne reçoit que sur rendez-vous.

Dans le fond, les mécontentements des uns et la déception des autres se justifient. Il y a un paradoxe. Comment comprendre que cet éminent cadre ne soit pas arrivé à inscrire son action dans la droite ligne de ses précédents exploits ?     S’interrogent ses proches. Pourquoi a-t-elle baisé les bras ? Surtout au moment où, elle a l’occasion de donner, au ministère de l’industrie, des investissements et du commerce, un visage plus réaliste.

Pourtant, il en a les moyens : la rigueur, la culture et le caractère. Mais depuis sa nomination, à la tête de la DFM de ce département, le résultat est là : une DFM dégoûtante et indépendante de tout, sauf de l’argent sale.

Mais la question qui taraude les méninges est de savoir, si toutefois la ministre Sangaré Niamoto Bah est au parfum de cette situation qui terni l’image de son département.

Déjà, certaines accusations contre la patronne des finances et du matériel du ministère de l’industrie, des investissements et du commerce se vérifient en chiffre.

 

Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.                                 

 

 

Jean pierre James


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