Ministère des Transports et des Infrastructures : Le couloir de la magouille ?

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Notre pays a du chemin à faire dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Même sous la transition ouverte après la chute brutale du Président IBK, des hautes personnalités de l’Administration Publique se sont données à cœur joie de dévaliser les caisses de l’Etat à travers des manœuvres frauduleuses intelligemment élaborées qui ne disent pas  leur nom.  En effet, sous l’ère Makan Fily Dabo, on aurait tout vu et entendu dans ce département ministériel stratégique des transports et des infrastructures.

Les pratiques malsaines ont pour noms : surfacturations des prix, passation de marchés en violation de l’esprit de la commande publique, favoritisme… Autant de pratiques qui ont fait des victimes au sein des entreprises intervenant dans le secteur du BTP malien.

À titre d’exemple, la procédure pour la construction du siège de la Direction Nationale des transports, Terrestres, Maritimes et Fluviaux. Au départ, une société commise pour produire une manifestation d’intérêt, a produit un devis estimatif qui a été vu et apprécié par le Ministre Makan Fily Dabo.  Il a instruit à son service technique d’analyser ledit dossier aux fins de dresser un rapport. La DNTTMF à travers son Directeur Mamadou Sow, a présenté un rapport détaillé. Avec ce document une demande de financement a été introduite auprès du Ministère de l’Économie et des Finances. Après une analyse du dossier par la Direction Générale des Marchés Publics et des Délégations de Service Public (DGMP-DSP), le Ministre de l’Économie et des Finances a donné son approbation à travers une lettre confidentielle du 05 juillet 2021. Mais le hic qui titille dans cette histoire, c’est que ce marché a été attribué par attente directe à une autre société différente de celle dont les dossiers ont servi à faire la levée de fond. Au départ une somme une  de 1,44 milliard FCFA TTC (1 449 205 200F), mais la nouvelle société PRO-BTP-SARL bénéficiaire du dit marché a proposé une somme de 1,9 milliard TTC de nos francs (1 960 698 263F) pour un délai d’exécution de 12 mois. Pourquoi augmenter subitement le montant ? Qui se cache derrière ces pratiques ?

Au moment où le numéro 1 de la Transition malienne lutte farouchement contre la corruption et la délinquance financière, d’autres membres et proches collaborateurs s’adonnent à des pratiques malsaines pour s’enrichir illégalement. Mme Dembélé Madina Sissoko, l’actuelle Ministre des Transports et des Infrastructures, doit suspendre ces différents contrats pour les réexaminer. Il y a trop de zones d’ombres qui émaillent ces marchés publics surtout dans le secteur du BTP.

Adama Coulibaly

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