Prise en charge sans base légale des dépenses qualifiées de souveraineté au profit du ministre, paiement indu de primes au profit d’agents ne relevant pas du programme « Pluies provoquées », gestion opaque des fonds destinés aux travaux routiers d’urgence….
Autant de pratiques qui, selon les enquêteurs de
La lutte contre la pauvreté passe par la lutte contre la délinquance financière. Cette affirmation, que personne n’oserait contester, aboutit parfois à d’étranges paradoxes. Surtout, dans un pays en voie de « sous développement » comme le nôtre. Ainsi, plus on multiplie les services de lutte contre le détournement du dénier public, plus les « Saigneurs » de
Au cours de leurs investigations, menées du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2007 au ministère de l’Equipement et des Transports, les fouineurs de
D’abord, la gestion « frauduleuse » des fonds destinés aux travaux routiers d’urgence. Estimés à 6,9 milliards CFA, ces fonds n’auraient pas échappé aux coups de fourchette des « bouffecrates ». A en croire les enquêteurs de
Autres irrégularités constatées dans la gestion du directeur administratif et financier (DAF) du département : la prise en charge, sans base légale, de dépenses qualifiées de « frais de souveraineté au profit du premier responsable du département ». En d’autres termes, au profit du ministre. Ces vrais-faux frais de souveraineté mis, illégalement, à la disposition du ministre sont estimés à 10,2 millions CFA.
S’y ajoutent les primes, payées à travers divers mandats, à des agents fictifs ; c’est-à-dire, des agents qui ne relèvent pas du « Programme Pluies Provoquées ». Elles se chiffrent à 13,9 millions CFA. D’où la décision de
Oumar Babi