La tête, du Directeur de la Cellule d’Exécution des Programmes de Renforcement des Infrastructures Sanitaires (CEPRIS), Mahamadou Kaya, a été mise à prix, par les travailleurs, à l’issue d’un constat amer : la mauvaise gestion des fonds et le traitement inégal des agents. Auxquels s’ajoutent, le manque de transparence dans la passation des marchés et la gestion clanique du carburant. D’où la colère des travailleurs qui réclament le départ, illico, du Directeur.
L’appel des travailleurs de la CEPRIS est sans appel : ou les autorités procèdent, illico, au limogeage du Directeur, Mahamadou Kaya et des ses ouailles, ou ils se verront dans l’obligation d’observer des journées mortes à la CEPRIS.
En effet, les travailleurs se disent déçus par le dysfonctionnement de la CEPRIS: incompétence de certains chefs parachutés à des postes de responsabilité, détournements et mauvaise gestion des fonds, magouille à la pelle etc.
Autant de facteurs qui, selon nos sources, ont pulvérisé la CEPRIS. Et réduit à néant les efforts des agents, dans l’exercice de leur fonction.
Résultats : la CEPRIS n’est que l’ombre d’elle-même. Désespérément. Pendant ce temps,la transparence manque à l’appel de la caisse. Et les initiatives sont sans lendemain. Pire, les infrastructures sanitaires risquent d’en prendre plein la gueule.
D’embrouilles en magouilles
Depuis des ans, le « Prince » de la CEPRIS ne cesse de cumuler les échecs. Comme des trophées de chasse.
Déjà, à son arrivée, le boss de la structure a créé la division pour mieux régner. Bien plus, il privilégie le favoritisme et le népotisme avec comme mot d’ordre : « bouffe et tais-toi, s’il en reste la nation pourra en bénéficier. Avec cette situation, le dirlo de la CEPRIS n’a pas hésité à user et à abuser de la gestion du service.
En chiffre, le Boss de la CEPRIS puise dans les caisses de l’établissement sanitaire. Pendant ce temps, les programmes du service sont à-vau-l’eau. S’y ajoutent, l’attribution des marchés à des coquins et coquines. Pourquoi ? Seul le Directeur général de la CEPRIS pourrait y répondre à l’heure actuelle.
Autres dysfonctionnements relevés dans les services du dirlo de la CEPRIS, l’opacité dans la gestion à tous les niveaux. Ou presque. Ce n’est pas tout. Loin s’en faut.
Même, le flou artistique autour de la gestion du carburant destiné au matériel roulant du service n’est pas de nature à tempérer les curiosités. En clair, rien ne fonctionne, normalement, à la CEEPRIS.
La Cellule d’Exécution des Programmes de Renforcement des Infrastructure Sanitaire dans son histoire n’a connu une telle gabegie. Le flop est magistral et le revers cinglant. Pire, elle n’a jamais été confiée à un homme, aussi controversée que Mahamadou Kaya : pendant plus de cinq ans, les caisses ont coulé. Comme le Djoliba dans son lie. Les détournements se succèdent. Sans discontinuer.
Autrement dit, l’argent coule de source et dans d’autres sources.
Les objectifs, entre parenthèse
La CEPRIS n’a pas seulement perdu de sa superbe. Elle a été vidée de son âme, vendu au diable. Et jusqu’aujourd’hui, son Directeur n’affiche qu’une image de ruine et de désolation. Et pour cause : jamais, les gaffes au sein de ce service n’ont atteint un tel degré.
Jugée, pourtant, stratégique dans la politique de réalisation des infrastructures sanitaires de notre pays, la CEPRIS n’a pas échappé à l’appétit vorace de ses responsables. Par petite touche, ils ont « sucé » les caisses, érigés le népotisme en mode de gestion. L’espoir tant suscité auprès des structures sanitaires, a viré au cauchemar. Un flop magistral.
Réputé comme la veine névralgique de la réalisation des infrastructures sanitaires, la CEPRIS a vite fait de taire ses ambitions. Raison invoquée par nos sources : la gabegie.
A cette mauvaise gestion, s’ajoutent un autre mal et pas des moindres : la démobilisation des travailleurs. Témoins oculaires des magouilles orchestrées, à longueur de journée par leur Directeur Général, les travailleurs –toute catégorie confondue –ont fini par être dégoûter. Parce que « l’homme-cabot a été mis à la place pivot et vice-versa ». D’où le mécontentement général à la CEPRIS.
A travers leur sollicitation de limogeage du Directeur, Mahamadou Kaya, les travailleurs de la CEPRIS veulent amener le gouvernement à prendre ses responsabilités –et toutes ses responsabilités –dans le choix des hommes placés à certains postes stratégiques.
Autrement dit, faire en sorte que « l’homme-cabot ne soit plus à la place pivot ». Comme, c’est le cas, actuellement, à la CEPRIS. Une structure qui, depuis plus de cinq ans, n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Mais le gouvernement, qui feint d’ignorer l’incompétence du « prince » de la CEPRIS, Mahamadou Kaya et de ses poulains, va-t-il enfin décider de se débarrasser de l’encombrant Directeur ?
Auquel cas, notre pays risque d’être privé du vivre par les partenaires financiers. Comme c’est déjà le cas au niveau du financement des Fonds destinés pour la lutte contre le Sida. Suite à la mauvaise gestion.
Le gouvernement malien est-il prêt à courir ce risque ?
Nous y reviendrons !
Jean pierre James