Le percepteur de Kalabancoro Abdoulaye Guindo gère mal le denier public en faisant fi des règles orthodoxes en matière des dépenses et du fonctionnement des communes relevant de sa structure. Mieux, il foule aux pieds les recommandations du ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales. M. Guindo serait du coup une véritable méduse.
Abdoulaye Guindo s’est déjà fait une réputation avec ses magouilles, sa négligence et surtout son arrogance envers les régisseurs des mairies relevant de la perception de Kalabancoro. Idem, pour les créanciers. Il gère le denier public selon sa propre convenance contrairement aux recommandations du ministre de l’administration territoriale, le général Kafougouna Koné. Celui-ci avait instruit à ce que le paiement du salaire de personnel engagé par chacune des mairies soit prioritaire. Cette instruction fut donnée dans le respect strict du Code des collectivités territoriales (CCT).
Cette volonté du ministre ne semble pas arranger le percepteur de Kalabancoro. Ce dernier veut aller à contre courant en transgressant de façon flagrante le CCT. Puisqu’il néglige et refuse catégoriquement de payer les porteurs de mandats inscrits dans les dépenses de fonctionnement. Surtout, si la somme est petite et qu’on ne peut pas en soutirer d’importants pots de vin. Les gens après avoir fait le travail des municipalités sont confrontés, à un interminable va et vient entre leurs communes et la perception de Kalabancoro. Ce que certains dépensent comme frais de transport équivaut presque à la totalité de l’argent qu’on leur doit. En plus de ces déplacements, ils subissent le dédain et l’arrogance de M. Guindo qui ne manque pas de comportements pour les mettre en colère.
Finalement, travailler dans les communes concernées est synonyme de bénévolat. Pourtant, les autorités compétentes de l’administration territoriale ont été mises au courant de cette situation par écrit. Il s’agit du ministre de tutelle Kafougouna Koné, du gouverneur de Koulikoro et du préfet de Kati. Mais jusqu’à présent Abdoulaye Guindo se croit intouchable et fait ce qu’il veut.
Des fois, il déserte son bureau laissant derrière lui des créanciers qui passent toute la journée à l’attendre et à tenter de le joindre en vain sur son portable. Il a horreur de payer, comme si l’argent lui appartenait. En mai dernier, le personnel de la mairie de la commune de Moribabougou a observé 48 heures de grève suite à un retard de 4 mois de salaire. Et de mai à la date d’aujourd’hui, les travailleurs n’ont perçu qu’un mois. Pourtant, en début d’année, le percepteur Abdoulaye Guindo avait déjà réglé au compte de la même commune des fournisseurs à hauteur de plus de 10 millions de Cfa. C’était bien entendu dans le cadre de l’investissement.
Il met à côté les dépenses prioritaires au profit des fournisseurs qui décaissent de très fortes sommes d’argent. Les gens exposés à ses magouilles sont écœurés. De source sûre, Abdoulaye Guindo serait complice de faux et usage de faux pour la mobilisation de certains fonds d’investissement. Il aurait procédé au paiement des mandats portant des signatures imitées. Ainsi va la perception de Kalabancoro.
Affaire à suivre…
Issa Santara