Lutte contre la corruption au Mali : La mobilisation générale de la société civile fortement recommandée.

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Dans le cadre de la semaine d’actions de lutte contre la corruption, la ministre de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la vie Publique, Mme Safia Boly et son homologue de la Justice, Garde des Sceaux, Tièna Coulibaly, ont co-présidé, le Lundi dernier à l’hôtel Olympe, le lancement de la semaine d’actions de  lutte contre la corruption au Mali. L’événement était organisé par la coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté (COSCLCCP), et AFAD/RLD et la communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption(CPLC). Il s’est déroulé en présence du président de la coalition, Souleymane Dembélé, du représentant de JUPREC et de celui du maire de la CV et de nombreux participants. 

En effet, la dite semaine a bénéficié d’un appui technique et financier de la Fondation Américaine OSIWA, du projet Canadien JUPREC et de la coopération suisse à travers son programme PEGA. Cette rencontre visait à informer les acteurs de la société civile sur les missions du Bureau du Vérificateur général, du Pôle  économique et financier, de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite et partager les rapports du vérificateur général afin d’amener les acteurs à exiger la mise en œuvre des recommandations contenues dans ces rapports.  Pour le président de la coalition, la COSCLCCP est une initiative de l’ONG AFAD /RDL qui  regroupe une cinquantaine d’associations et organisations de la société civile malienne évoluant en toute synergie autour de la lutte contre la corruption. La coalition est engagée dans la promotion et le renforcement des mesures visant à prévenir et combattre le phénomène de manière plus efficace conformément aux objectifs de la Convention des Nations Unies contre la corruption que le Mali a ratifiée, a-t-il déclaré. Selon M. Dembélé, la corruption est aujourd’hui, un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. A cet égard, il urge de s’inscrire dans la mobilisation de tous pour débarrasser notre pays de ce fléau. Il a également rappelé que la charte de KouroukanFouga, il ya plus de 550 ans qui semble être  la genèse des droits de l’Homme en France, stipulait  dans son article 31(titre II) qu’il y a cinq façons d’acquérir la propriété : l’achat, la donation, l’échange, le travail et la succession. Toute autre forme sans témoignage probant est univoque .

La Corruption, selon la ministre Safia Boly, ‘’est un véritable fléau qui sape le développement économique et social de la société et nuit à toutes les initiatives citoyennes. Pour éradiquer ce phénomène, il faut améliorer la bonne gouvernance à tous les niveaux étatiques et non étatiques. Les organisations de la société civile y ont donc un rôle clé à jouer ‘’. Ceux -ci, à en croire la ministre, doivent participer à la mise en œuvre   au suivi et à l’évaluation des politiques publiques de l’Etat. Elles doivent également jouer un rôle d’appui aux comportements des organismes publics et de la société civile elle-même tout en collaborant à l’effort national de développement. Pour ce faire, la société civile doit se doter de capacités pour détecter, surveiller et rapporter les faits et pratiques corrompus aussi bien en leur sein que dans les services publics et privés ‘’,  a ajouté la ministre avant de saluer les initiateurs pour la tenue de la présente rencontre également pour la mise en place de la coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté.

A travers cette rencontre, les organisateurs souhaitent renforcer la collaboration entre les acteurs de la société civile, notamment la COSCLCCP et les différentes institutions, de les appuyer dans l’information et la sensibilisation des populations sur les missions. Mais également  partager avec les acteurs de la societé civile les grandes lignes des rapports 2016 et 2017 du Bureau du vérificateur général.

Seydou Diarra

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