L’APCAM et ses Chambres de Koulikoro et Ségou : Le désastre

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Inexistence de programme d’activités, non mise à jour de l’accord d’établissement, non retenue et non reversement de TVA, paiement sans pièces justificatives, l’existence de dépenses douteuses, inexistence de bons d’achats et de facture proforma sont entre autres des maux qui ont mis à sac les ressources financières de ces structures.

Depuis 2006, l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) et les Chambres Régionales d’Agriculture (CRA) de Koulikoro et Ségou sont mal gérées. Or ces structures occupent une place de choix dans la propulsion de l’agriculture au Mali. Donc leur mauvaise gestion est synonyme de l’échec de tout projet en faveur de l’agriculture.

Les irrégularités qui illustrent cette façon de gérer de l’APCAM et ses chambres de Koulikoro et Ségou se résument entre autres à : la non retenue de la TVA d’un montant de 7, 85 millions de F CFA sur les dépenses effectuées sur les fonds SIAGRI, l’inexistence de programme d’activités avec des objectifs mesurables et des indicateurs de performance.

Toujours au titre des irrégularités, il y a le non reversement de la TVA d’un montant de 9.015.883 F CFA, perçu sur des dépenses effectuées sur le même fonds, l’existence de des dépenses douteuses s’expliquant par : des ordres de missions non visés, la non concordance du nombre de jours inscrit sur les états de paiement à celui indiqué sur les ordres de mission, des états de paiements de frais de mission non justifiés par des ordres de mission, des frais d’hôtel payés sans ordre de mission, des paiements sans pièces justification en violation des articles 104, 107 et 924.000 F CFA.

La non réalisation des activités du Programme d’Appui au Développement Economique de l’Office du Niger Ségou, la mauvaise tenue et la mauvaise conservation des documents, l’inexistence du manuel de procédures administratives, comptables et financières, la non mise à jour de l’accord d’établissement, la non tenue de réunion de commission sont aussi des faits qui ont mis à genou ces structures.

Par ailleurs, le dernier rapport de la CASCA déplore au niveau de l’APCAM et les CRA de Koulikoro et Ségou, des irrégularités comme l’inexistence de bons d’achat et de factures proforma, la non mise en concurrence des fournisseurs, l’inexistence de registre de paie en violation des articles 104, 107 et 108 du code du travail.

Aussi, des arriérés de cotisations sociales de 11.582.857 F CFA et d’impôt sur les traitements et salaires de 2.581.095 F CFA, l’exercice de fonctions incompatibles d’agent comptable, de régisseur et de secrétaire comptable, la mauvaise tenue de la comptabilité matières illustrent également la mauvaise gestions qui règne au niveau de ces dites structures.

Au delà à l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), la CASCA dénonce le faible taux d’exécution des activités de l’APCAM (24,77 % en 2007 et 13,76 % en 2008 pour le secteur promotion rurale, 37,59 % en 2007 et 4,77 % en 2008 pour le secteur formation, information et communication)

Le faible taux d’exécution des activités de la CRA de Koulikoro soit 0 % en 2007 et 33 % en 2008 pour le secteur innovation et transfert de technologie donne du tournis à quiconque.

Au rythme où les choses vont, il y a lieu de s’inquiéter quant à l’avenir de l’agriculture au Mali voire du développement de notre pays qui doit se reposer en grande partie sur cette activité génératrice de richesses.

 

A. Sanogo

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