INPS : Le bateau va couler !

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L’Institut national de prévoyance sociale (INPS) va droit au mur. Il ne s’agit plus de « gestion » douteuse mais de pratiques autodestructrices. Et le Directeur général est au centre…

Les services publics de l’Etat constituent la vache laitière de certains cadres qui, à travers leur gestion népotique, affairiste, et quelques fois égoïstes les mettent en péril. Prétextant leur appartenance politique, ils n’accordent aucun respect aux normes et aux procédures de gestion de leur entreprise et surtout, cultivent  une méprise totale des autres agents.  L’INPS qui, il y a moins de deux ans,  avait constitué les réserves nécessaires à la garantie de la sécurité sociale de ses adhérents et des travailleurs, inquiète plus d’un à cause de son super directeur général.  Plus rien ne se passe normalement dans cette boite qui, à l’analyse, pourrait voir son sort ressembler (touchez du bois !) à celui des défuntes sociétés et entreprises d’Etat des cinquante premières années de notre indépendance. 

L’Institut National de Prévoyance Sociale (I.N.P.S) est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du Ministère du Développement Social de la Solidarité et des Personnes Agées. Il a pour missions essentielles : de recouvrer les cotisations sociales assises sur les salaires des travailleurs et les revenus des non salariés; et de payer les différentes prestations prévues par le Code de Prévoyance Sociale au titre des prestations familiales, de la protection contre la maladie, des accidents de travail et des maladies professionnelles, de l’assurance vieillesse invalidité et allocation de survivants ainsi que d’une action sanitaire et sociale.

Nommé le 08 mai 2009 l’actuel directeur général donne l’impression d’un homme en mission de destruction de tout le patrimoine accumulé par ses prédécesseurs. Pour tout commencer, il met en place une entreprise de fourniture de matériels tous genres « RABA DISTRIBUTION » du nom de sa cousine qui a tous les marchés du service : matériels de bureaux, ameublement,  etc.  A propos, les directeurs régionaux disposent d’un montant pour meubler leur logement à leur prise de service. Cette rubrique est habituellement laissée à leur gestion. Mais les dernières nominations ont plutôt profité à sa cousine qui envahit les bureaux de l’INPS et y impose sa loi et ses tarifs.

 L’ameublement de la direction régionale de Sikasso, a par exemple été son œuvre et a donné lieu à une facturation ridicule :  un matelas une place aura coûté deux cent cinquante mille francs ! Ne regardez pas le prix des autres matériels fournis à cette occasion ! Pour  vingt deux millions de francs CFA l’unité, une imprimante a été achetée par le service et quasiment inutilisée.  Au dire des agents, l’INPS ne peut pas exploiter le dixième de la capacité de cette machine pour ses activités normales. Quel gâchis !  Dans la répartition des matériels certains se sont retrouvés à des destinations autres voire inconnues.  Pour badigeonner la direction générale entièrement couverte de carreaux une bagatelle de cent cinquante millions aurait été mobilisée. Le service des recouvrements dont la restauration était budgétisée à trente millions aura finalement coûté le double à l’entreprise. Et sans traces réelles perceptibles.   Les dotations du premier trimestre en fournitures de bureau  n’ont été livrées qu’en juin juillet.

Que penser du déménagement forcé des attachés de direction virés depuis un certain temps dans une villa du président du conseil d’administration  louée à neuf cent mille francs par an. Ils y sont parce qu’ils  gêneraient les actions du tout puissant DG qui ne veut pas les croiser dans les escaliers ou dans l’ascenseur. En février 2010 il a annulé les assurances déjà payées de son service pour les remplacer par de nouvelles tout simplement parce qu’il y gagnerait  mieux. Un double usage qui fait perdre des millions à l’entreprise.

La cour de l’INPS offre un spectacle lamentable,  les fleurs sèchent et meurent  parce que mal entretenues, mal arrosées sinon pas du tout d’ailleurs, contrairement à la belle période de Bouaré, actuel ministre du Budget, ou c’était un plaisir de faire un tour dans la cour pour prendre de l’air. Le chef n’est préoccupé que par les dividendes qu’il partage avec ses cousins, cousines et amis qui forment une véritable cour autour de lui. Le service d’entretien compressé et reconverti aux couleurs de son autre frère ne parvient pas à maintenir le service dans un cadre agréable.  

Déjà le directeur général commence à attribuer les raisons des mauvaises performances de l’Institut à la  crise financière internationale, à la revalorisation pour compter du 1er janvier 2009 de 5% des salaires, des pensions et des rentes d’accidents de travail et à l’incendie d’une partie des archives physiques. Quand il n’y aura plus un rond pour payer les pensions à la fin de la construction du méga siège de l’ACI, c’est l’Etat qui colmatera les brèches et le DG ne rendra jamais de comptes. C’est le Mali de 2010.



Correspondance particulière

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