Haut Conseil NATIONAL de Lutte contre le Sida (HCNLS):Magouille et affairisme

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Le Haut Conseil de Lutte contre le Sida (HCLS) est malade. Malade de sa gestion qui ne cesse de dégringoler, depuis des ans. Malade, aussi et surtout de ses responsables qui, en dépit de leur impuissance avérée à suivre les activités sur le terrain et leurs gabegies tant décriés, gardent encore leur poste. En clair, il y a ceux qui vivent du Sida et ceux qui en meurent.

Financé à coups de milliards de nos francs, le Haut Conseil National de Lutte contre le Sida (HCNLS) n’est plus que l’ombre de lui-même.

Son Coordinateur, Malick Sène,  après s’être gargarisé, durant les trois premières années, d’un bilan pour le moins flatteur, le HCNLS sombre, désormais, dans la dépression. Comme en témoigne une mission d’enquête, dont il fait l’objet : prolongation du délai de séjour (9 mois) des ARV (Anti –Rétro Viraux) dans les magasins de la Pharmacie Populaire du Mali, retard dans le contrôle de la qualité des médicaments par le Laboratoire National de la Santé, mauvaise tenue des fiches de stock, mais aussi, dans l’installation des bureaux régionaux du HCNLS…

S’y ajoutent des livraisons de médicaments non conformes aux protocoles d’accord signés avec les partenaires techniques et financiers…

Autant de ratés qui ont suscité colère et indignation au sein des associations de soutien aux malades du sida. Mais surtout, le rejet par l’Agence pour le Développement International (IDA) de 70 % des dépenses présentées par l’Agence de Gestion Financière (AGF).

Pendant que les malades du sida peinent à se procurer les fameux ARV, les responsables du HCNLS roulent en carrosse. Avec, à la clé, des traitements princiers.

Bref, le HCNLS n’est plus qu’une coquille vide. Avec d’un côté, ceux qui meurent du sida. Et, de l’autre, ceux qui en  vivent. Confortablement.

Le projet en péril

Selon nos sources, le système d’approvisionnement et de distribution des produits pharmaceutiques du HCLS est dans l’agonie. L’absence de mise à jour des informations relatives aux besoins en produits pharmaceutiques, l’arrêt de la chaîne de distribution au niveau régional, l’utilisation de produits périmés … seraient à l’origine de la mort prématurée de cette structure.

Quant au dépistage rapproché des ruraux, il va de mal en pis. Et aujourd’hui, de pis en pire.

Pendant des années, expliquent nos sources, le sport favori des responsables du HCLS a été « l’indiscipline dans la gestion ». Qui s’est traduite par la gabegie. Un seul exemple cité par les enquêteurs : l’insuffisance d’infrastructures pour accueillir les malades des localités reculées. Pourtant, le HCLS est financé à coup de milliards de nos francs.

S’y ajoute, la gestion des activités de lutte contre le SIDA qui a occasionné le faible niveau des tests réalisés par l’INRSP (Institut National de Recherche en Santé Publique) sur le financement du Fonds Mondial.

Et le hic qui fait tilt, selon nos sources, c’est le dysfonctionnement  du HCNLS à tous les niveaux. Ou presque. Cette situation, a occasionné des défaillances relatives à l’intervention simultanée de plusieurs Partenaires Techniques et Financiers (PTF) finançant les mêmes projets. Bien plus, le manque de sensibilisation des pairs éducateurs est plus criard.

Outre, cet affairisme à ciel ouvert au sein du HCNLS, le Projet est malade. Malades de ces responsables, dont les magouilles sont de notoriété publique. Malade, aussi, de la corruption et du népotisme, érigés en mode de gestion. Les maux du HCLS se résument en peu de mots : affairisme et magouille à la pelle, gestion clanique des ressources humaines et financières du projet.

Décidemment, le patron du HCNLS, Malick Sène est mal barré. La gabegie au niveau de cette structure dépasse l’entendement. d’où la paralysie de la structure à tous les niveaux. Ou presque.

En clair, le HCNLS ces dernières années n’a jamais connu une telle opacité. Pire, son coordinateur Malick Sène, est au cœur de la controverse: de 2001 à aujourd’hui, la structure a chaviré. Comme un navire. Les irrégularités au sein du service sont plus criardes les unes que les autres.

Le HCNLS n’a pas seulement perdu de sa superbe. Il  a été vidé de son âme, vendu au diable. Et jusqu’aujourd’hui, son Coordinateur n’affiche qu’une image de ruine et de désolation. Et pour cause : jamais, les gaffes au sein de cette structure n’ont atteint un tel degré.

Jugé, pourtant, stratégique dans la lutte contre la pandémie du siècle dans notre pays, le HCNLS n’a pas échappé à l’appétit vorace de ses responsables. Par petite touche, ils ont « sucé » les caisses, érigés le népotisme en mode de gestion. L’espoir tant suscité auprès des malades du Sida, a viré au cauchemar. Un flop magistral.

Réputé comme la veine névralgique dans la lutte contre le Sida au Mali, le HCNLS a vite fait de taire ses ambitions. Raison invoquée par les enquêteurs : la magouille et l’affairisme à tous les niveaux.

Autant d’entorses qui selon les enquêteurs ont paralysé le fonctionnement du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida. Une structure, pourtant promue à un bel avenir.

Nous y reviendrons !

 

 

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Jean pierre James


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