Gouvernance ; Délinquance financière

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C’est avec la mort dans l’âme que nous assistons impuissants à la mort programmée des ressources et du détournement des fonds publics.

Vingt sept (27) ans passés, nous nous retrouvons dans un Mali dépouillé de tous ses biens. Un pays sans industries, les terres de l’Office du Niger spoliées, les bâtiments administratifs du Grand Marché cédés aux barons du parti Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), le patriotisme au talon.

L’Agence de cession immobilière (ACI) a été créée, en 1992, pour construire des quartiers résidentiels au bénéfice des ‘’démocrates sincères et convaincus’’, créant des Maliens bougrement riches et d’autres pauvres à Bamako.

La colline de Badalabougou, site réservé par l’ancien président Modibo Keïta et ses compagnons pour abriter une université à Bamako, a été la proie des barons des régimes successifas Alpha-ATT-IBK.  Ils l’ont morcelée et vendue à eux-mêmes pour bâtir des hôtels, des écoles pour enfants des régimes, des résidences. Tous ces faits ont été possibles parce que ces gens-là ont privatisé l’école. Dès lors, le terrain était défriché pour la culture des racines.

Le mal planté par les démocrates est un arbre géant qui a poussé avec beaucoup de branches. Les clés du Programme de gestion des ressources naturelles (PGRN) ont été mises sous le paillasson en trois (03) ans de gestion (1994-1997).

Selon plusieurs sources, les fonds du PGRN auraient servi à financer le second mandat du président Alpha Oumar Konaré qui avait couvert tous les délinquants à col blanc de la République. Le rapport sur la gestion du PGRN était un moment déposé dans les tiroirs à l’inspection des finances.

Autre baron de l’ADEMA épinglé: Dr Bocari Tréta. Il était à la tête de la CAMOPA, financée par la Banque mondiale pour un montant de plus de 20 milliards de F CFA.

La Banque mondiale n’a jamais levé le petit doigt pour sanctionner ces deux cadres véreux et depuis, ce fut la voie ouverte à la délinquance financière au Mali. Aucune société et entreprise d’Etat n’a survécu au système de gouvernance ADEMA. Celles qui ne sont pas mortes ont été privatisées.

– Un ancien ministre ADEMA des Mines a empoché 2 milliards de F CFA, prix de vente d’une zone aurifère.

– Un autre ancien ministre ADEMA a laissé un trou de 3 milliards de nos francs au ministère de l’Education. Les rapports de l’Inspection des finances font foi.

Safounè KOUMBA

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Pour le PGRN, je confirme pour avoir connu Marimantia, un baron de l’adema, sa façon de gérer des ressources, son management des ressources humaines. Des personnes qui n’avaient qu’un BT étaient doublement payés qu’un détenteur d’un diplôme BAC+, son neveu, ou ses copines

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