La gestion des fonds d’Appui direct à l’amélioration des rendements scolaires (ADARS) et de la Cantine provoque des grincements de dents dans le cercle de Nara, avec des empiétements de pouvoir d’un préfet qui se mélange les pédales entre déconcentration et décentralisation. Le préfet Youssoufiana Abdoulaye Maïga s’ingère directement dans les affaires financières en adressant une note au contrôleur financier.
C’est à la faveur d’une mêlée provoquée de fait un conflit entre la mairie de Nara (chef lieu Nara) un hypothétique Comité de gestion scolaire (CGS) encore en projet, que le préfet Youssoufiana Abdoulaye Maïga a cru devoir trancher à la place du directeur régional du contrôle financier. De quoi s’agit-il ?
Le traitement des marchés relatifs aux cantines scolaires, nécessite que les contrats présentés par les services de la mairie soient visés par le contrôleur financier. Ces contrats qui sont trimestriels avaient été visés sans problème pour le premier et deuxième trimestre. Mais à la faveur de deux arrêtés transférant la gestion des fonds au Comité de gestion scolaire non encore mis en place, les futurs membres de ce comité en accord avec le préfet ont cru devoir bloquer la mise en œuvre des fonds. Selon ces arrêtés 2011/03846 du 27 septembre 2011 et 2012/ 0367 du 2 février 2012, les contrats seront désormais gérés par le Comité de gestion scolaire (CGS) de la commune et non par les maires.
Pour parvenir à cette fin, le préfet dans une correspondance n°15-037/ PCNA du 17 septembre 2015, a ordonné au délégué du Contrôleur financier de ne plus viser les contrats présentés par les services des 11 mairies du cercle de Nara. Ce qui est synonyme de blocage des fonds, car sans visa pas de financement. Mais le hic est que cette correspondance adressée au contrôleur financier n’a pas été envoyé aux maires du cercle de Nara, principaux concernés dans cette affaire. C’est devant le bureau du contrôleur financier Sékou Diallo, que les maires apprendront le blocage des financements à travers les fonds ADARS et des cantines dans le cercle de Nara.
A la faveur d’une réunion dans les locaux du cercle, les maires obtiennent du préfet le déblocage des fonds pour financer les cantines scolaires. Ainsi le préfet a-t-il verbalement demandé au contrôleur financier Sékou Diallo, de viser les contrats présentés par les mairies, que celui-ci exprime le besoin d’un écrit lui autorisant, car c’est par une note que le préfet en avait fait opposition. C’est en ce moment que le directeur régional du contrôle financier, Djelitiè Michel Dembélé, jusque là effacé est entré dans la danse le 3 décembre 2015, pour exiger que le contrôleur financier vise les contrats même sans une lettre abrogative du préfet, ou alors un écrit du directeur régional du contrôle financier, requiert Sékou Diallo sans l’obtenir. Face au refus du contrôleur financier Sékou Diallo, celui-ci ne tardera pas à recevoir sa note de mutation. Quelques jours après, il devrait prendre fonction à Banamba sans autre forme de procès. Comment un préfet peut-il jouer le rôle d’un directeur financier ? Et celui-ci sans qui ne s’en émeut point, au contraire s’en réjouit en se débarrassant de son contrôleur financier qui fait les frais d’un abus de pouvoir? Aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’après tout, les maires ont obtenu la reprise des fonds ADARS et des cantines dans le cercle de Nara, les contrats ayant été visés par le contrôle financier. Affaire à suivre.
- Daou
Il faut tirer tous les enseignements. Moi en ce que je sache le fonds ADARS est géré par les comités de gestion scolaire suivant un arrêté interministériel. Si le préfet et le directeur régional du contrôle financier font pression sur le délégué local du contrôle financier pour procéder au paiement par contrat passé par les maires ils ont torts. Ils doivent répondre de cette infraction devant qui de droit. Au lieu que les fauteurs payent de leur forfait au contraire on fait payer le délégué en le relevant parce qu’il applique correctement les textes. Attendons voir la suite!!!
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