Fraudes et Mauvaise Gestion à l’IER : Plusieurs dizaines de millions détournés

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L’Institut d’Economie Rurale (IER) en tant qu’organisme spécialisé de recherche, participe au développement et à la compétitivité des secteurs agricoles ainsi qu’à la transformation des produits agricoles. Toutefois, la gestion de ce service est entachée de fraudes et de mauvaise gestion. Le dernier rapport du Bureau du Vérificateur Général en fait foi.

Cet Institut répond aux impératifs de gestion durable de l’espace rural, de préservation des ressources naturelles, de sécurité sanitaire des aliments, de qualité des produits alimentaires et prend en compte les besoins exprimés par la profession agricole. Son budget annuel était de 6,19 milliards de FCFA en 2009 dont 40% de subventions de l’Etat. 

Ce qu’on reproche plus à la Direction de l’Institut, c’est le non respect des manuels de procédures et l’exécution de certains points et tâches ne figurant pas dans le manuel de procédure. Notamment, la mise en concurrence pour les achats courants.

Entre autres gestions calamiteuses, les fonds du Centre Régional de Recherche Agricole (CRRA) de Sikasso, dans le cadre de la gestion du compte Appui-Conseil, sur le dos du Directeur du Centre. Aussi, est-il qu’il y a cumule de fonctions au Projet NERICA où toutes les gabegies financières sont commises par un seul agent à plusieurs têtes.

«La gestion financière de l’IER est affectée par de nombreuses irrégularités. L’IER ne respecte pas certaines modalités d’application du Code des marchés publics, notamment la nomination des membres de la commission de dépouillement et de jugement des offres, les modalités de paiement et la date d’entrée en vigueur des contrats.  L’IER a indûment dépensé la somme de 71,71 millions de FCFA. De même, il a effectué des achats non retracés dans la comptabilité-matières pour un montant de 6,48 millions de FCFA. Il a également effectué des dépenses non éligibles pour 34,4 millions de FCFA. Enfin, il a dépensé 30,82 millions de FCFA sans respecter ses procédures d’exécution de dépenses.», révèle le rapport 2010 du BVG. Comme pour dire que la loi d’orientation agricole marche à reculons à l’IER.
Samakoro KONE

 

Délinquance Financière à l’IOTA
Plus de 74 millions de F.CFA dans l’air

L’Institut d’Ophtalmologie Tropicale d’Afrique (I.O.T.A) qui  a pour missions de mettre en œuvre la politique nationale de lutte contre les affections ophtalmologiques et la cécité, de maintenir et de renforcer son rôle de centre d’excellence en ophtalmologie pour l’Afrique est devenu un haut lieu de corruption généralisée.

 Aujourd’hui, tout le monde s’accordent que l’IOTA présente des insuffisances. Dans ce service, les dispositions de la loi hospitalière et le décret n°07-083/P-RM du 9 mars 2007 fixant les règles de gestion budgétaire et comptable des Etablissements Publics Hospitaliers (EPH) : prises en charge des cas d’urgence et de la  Education, santé et développement social sont violées dans tous les sens. Si à l’IER le manuel de procédures n’est pas respecté, force est de constater que l’IOTA n’en dispose même pas. En tout cas, c’est ce qui ressort du rapport de vérification du BVG concernant la période 2007-2009.

Autre constat, autre défaillance : «Le mode de nomination du comptable matières (nommé par décision du Directeur Général au lieu d’un arrêté interministériel), l’obligation de désigner un régisseur des recettes et l’obligation de faire payer la caution par le régisseur d’avances, ne sont pas respectés». Aussi, la non-production des comptes de gestion par l’Agent comptable empêche le rapprochement avec la comptabilité administrative produite par l’ordonnateur des dépenses.
Les critères d’attribution au moins disant ne sont ni effectués encore moins la retenue de garantie. Les pénalités de retard, ne sont en outre pas appliquées. Donc, aucune méthode sérieuse de gestion à l’IOTA. Ce qui fait ressortir une défaillance de 18,57 millions de FCFA. A cela s’ajoute des dépenses sans pièces justificatives pour un montant de 74,71millions de FCFA.

Toutefois, le montant proposé au recouvrement  par le BVG comme manque à gagner s’élève à 74,71 millions de FCFA. Et pire, le Service de Communication mis en place par la Direction marche comme une tortue dans la boue.
S. KONE

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