Rien ne va aujourd’hui au sein de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps). Trois structures de contrôle sont depuis quelques semaines au sein de cette boite pour fouiller dans la gestion de l’ex-directeur général, Bréhima Noumoussa Diallo. Ce dernier a passé 10 ans à la tête de cette structure. Il s’agira donc de faire l’audit financier de l’Inps comme souhaité par la nouvelle directrice générale, Mme Sidibé Zamilatou Cissé, avant sa prise de fonction.
Ils sont au nombre de trois services de contrôle à s’activer actuellement à l’Inps : le Contrôle Général des services publics, des missions d’inspection et l’Inspection de la santé et des affaires sociales. Les conclusions de ces contrôles permettront à l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) de mieux rebondir puisque la structure semble traverser une mauvaise passe, suite à la gestion de l’ex-Dg.
On se rappelle la déclaration de la directrice générale, Sidibé Zamilatou Cissé, lors du dernier Conseil d’administration qui a permis de démonter la gestion de l’ex-directeur général, Bréhima Noumoussa Diallo. Selon elle, l’Inps a connu une baisse de résultats au cours de l’exercice 2018. Ainsi, ces résultats sont passés de 10 milliards Fcfa en 2017 à près de 700 millions Fcfa en 2018.
Une manière de dire que le désormais l’ex-directeur général maquillait les chiffres pour toujours faire croire aux administrateurs que tout allait bien à l’Institut. “En réalité, 2018 n’a pas été une très bonne année pour l’Inps parce que, comme vous l’avez remarqué dans le discours du président du Conseil d’administration, il y a eu une certaine baisse des résultats qui passent de 10 milliards Fcfa en 2017, avec des résultats d’exploitation de près 700 millions Fcfa en 2018. Dans ce cadre, le Commissaire aux comptes a identifié certaines insuffisances pour nous permettre d’avancer et remettre l’Inps dans la lancée d’augmentation de ses résultats”, a révélait Mme Sidibé Zamilatou Cissé à la presse. Avant de préciser que “cette baisse des résultats s’explique essentiellement par le fait que les dépenses ont progressé en 2018 plus que les ressources. L’une des raisons de cette augmentation des dépenses s’explique par l’achat de beaucoup d’équipements médicaux effectué par l’Inps”.
En tout cas, l’ex-directeur général, Bréhima Noumoussa Diallo, est très menacé par cet audit sur sa gestion durant les 10 années passées. Selon des langues qui se délient dans les couloirs de l’Inps, il risque la prison.
El Hadj A.B. HAIDARA