Direction régionale de la sante de Ménaka : Une odeur de détournement

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Lieu de traitement de malade, le district sanitaire de Ménaka n’arrive plus à exercer les missions assignées à elle à cause de la mauvaise gestion et du détournement des ressources. Le directeur régional de la santé M Moustapha Sissoko et son chef du district sanitaire M Nouhoun Coulibaly, sont pointés du doigt pour être les présumés auteurs du calvaire que vit la population de Ménaka.

Le détournement des fonds et des ressources destinées au district sanitaire de Ménaka est devenu monnaie courante. Un fait qui est à l’origine des difficultés que vit la population. Selon une source proche du dossier, plusieurs sociétés de fournitures de matériels, de gardiennage, de nettoyage et de prestation de service sont montées sur papier, mais sans actions sur le terrain.  Pis, un réseau mafieux est formé autour de l’hôpital. Loin d’être des stagiaires encore mieux des volontaires, certains membres de son groupe mafieux n’ont même pas fréquenté l’école souligne notre source. Selon lui, ces derniers occupent les postes de chauffeur, d’infirmier, d’agents de la DRS chef division planification, chef division nutrition et chef division hygiène et assainissement. Les ressources générées lors des formations fictives et des missions imaginaires en empochés et servent à entretenir son clan mafieux nous indique-t-on.

Ce n’est pas tout, durant 6 ans aucune réforme n’a été effectuée, les salles d’hospitalisation ne sont pas équipées, les toilettes sont quasi inexistantes, l’hôpital ne dispose d’aucun corbillard, et la morgue n’est plus fonctionnelle. En cas de décès, les propriétaires du corps sont obligés de remuer ciel et terre à la recherche de glace alors que le bureau du DRS et celui du médecin chef sont bien climatisés. En mai 2018 une quinzaine de motos Djakarta destinées aux agents ont été détournées et retrouvées à Gao.  Une seule moto a été remise au coursier de M Sissoko, un jeune de Ménaka non fonctionnaire qui n’est encore moins d’agents sanitaire.

Au regard de ces difficultés, la population de Ménaka ne sait plus à quel saint se vouer et prend son mal en patience. Une implication des autorités s’impose afin de démanteler ce réseau mafieux pour le bonheur de la population.

Nous y reviendrons !

Bissidi Simpara

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