La direction nationale du Domaine et du Cadastre est le troisième pourvoyeur de l’Etat en argent frais, juste après la Douane et le service des Impôts. En 2009, ses recettes sont estimées à 50 milliards CFA sur une prévision de 45 milliards CFA. Soit une hausse de 5 milliards CFA ; tandis qu’en 2010, ses recettes ont battu tous les records : 60 milliards CFA.
Tirées, essentiellement, des frais de cession ou de mutation, les recettes du service des Domaines et du Cadastre sont en hausse constante.
Pour encourager les Agents, un arrêté ministériel du 31 décembre 2003 affecte, chaque année, 0,6% des recettes aux Agents en guise de primes d’encouragement.
Mais coup de théâtre : sur les 50 milliards CFA engrangés en 2009 par le service des Domaines, les Agents s’estiment lésés dans le partage des primes.
« Ce sont des misères que la direction nous a versées. C’est pourquoi, nous voulons, désormais, connaître la clé répartition de nos primes ».
Réunie le 28 mai 2010, le bureau syndical adresse une correspondance au directeur national des Domaines et du Cadastre. Objectif : connaître la clé de répartition des primes de 2009. Silence –radio. Dans une autre correspondance, datée cette fois –ci du 16 mars 2011, le bureau syndical revient à la charge. Le directeur national des Domaines et du Cadastre n’y répond pas.
Pour le bureau syndical, le silence du Boss vis-à-vis de leurs correspondances relève du mépris.
D’où sa décision de saisir le ministre du logement et des Affaires Foncières dans une correspondance en date du 18 avril 2011.
Dans cette correspondance aux accents guerriers, le syndicat met le ministre e garde contre le découragement des Agents, face à ce qu’il considère comme une « atteinte à leur droits ».
Pour l’année 2009, les primes des Agents s’élèvent à quelque 300millions CFA. Mais les Agents n’y ont vu que du feu.
Pour le bureau syndical, toute la lumière doit être faite sur la répartition de ces 300 millions CFA. Afin que les primes de 2010ne connaissent le même sort. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Boss a show. Très chaud.
Oumar Babi