La tête, du Directeur de l’Hôpital du Point G, le médecin-colonel Charles Fau et son Adjoint Mamady Sissoko a été mise à prix, par les travailleurs, à l’issue d’un constat amer : un trou de 284 millions de francs CFA dans la caisse. Avec à la clé, 12,74 millions de francs CFA croqués, comme frais de réparation du véhicule du dirlo adjoint. Auxquels s’ajoutent, le détournement de 330 millions de ristourne, le non reversement de 67,856 millions de francs CFA de frais de pharmacie et la non-installation d’un d’équipement de 104,37 millions de francs CFA au bloc opératoire. D’où la colère des travailleurs qui réclament la démission, illico, de Charles Fau et de son Adjoint Mamady Sissoko.
L’appel des travailleurs du Point G est sans appel : ou le dirlo de l’hosto et son adjoint, présentent illico, leur démission, ou ils se verront dans l’obligation de continuer à observer des journées mortes au centre hospitalier universitaire.
En effet, les travailleurs se disent déçus par le dysfonctionnement de l’administration du Point G : gestion clanique des ressources humaines et financière, détournements à la pelle, affairisme et magouille à ciel ouvert etc.
Autant de facteurs qui, selon les travailleurs, ont pulvérisé l’administration de l’hôpital du Point G. Et réduit à néant les efforts des responsables des pavillons.
Résultats : le centre hospitalier universitaire du Point G n’est que l’ombre de lui-même. Désespérément.
La néphrologie et le service de la dialyse souffrent particulièrement de cette situation.
Au même moment, le bloc de greffe des reins, et bien d’autres services ne fonctionnement pour la simple déraison que les montants destinés à l’équipement ont pris d’autres destinations, jusque-là encore, inconnues.
Du coup, les initiatives sont sans lendemain. Et c’est la Pire, la santé des malades qui en prend le coût.
D’embrouilles en magouilles
Depuis des ans, le « Prince » du Point G et ses sbires ne cessent de cumuler les échecs. Comme des trophées de guerre.
Déjà, à son arrivée, le boss du Centre Hospitalier a créé la division pour mieux régner. Bien plus, il impose son diktat.
On déplore un trou de caisse de 282 millions CFA. Avec à l’appui, le détournement à la pelle de 330 millions CFA au titre des ristournes. Pendant ce temps, le véhicule du dirlo adjoint, monsieur Sissoko est réparé à 12 millions de nos francs. Au rythme que le dirlo paye, sans base juridique, la somme de 1,72 million à des personnes étrangères de l’Hôpital. Aussi, il a payé (encore !) sans base légale le montant de 12 millions à la commission de suivi et de contrôle des recettes.
Le Point G dans son histoire n’a connu une telle opacité dans la gestion. Le flop est magistral et le revers cinglant.
A cette mauvaise gestion, s’ajoute un autre mal et pas des moindres : la démobilisation des travailleurs. Témoins oculaires des magouilles orchestrées, à longueur de journée, les travailleurs –toute catégorie confondue –ont fini par être dégoûtés. Parce que « l’homme-cabot a été mis à la place pivot et vice-versa ».
A travers leur requête consécutive à la démission du Directeur de l’hôpital, Charles Fau et son adjoint monsieur Sissoko, les travailleurs du centre hospitalier veulent amener le gouvernement à prendre ses responsabilités –et toutes ses responsabilités –dans le cadre du choix des hommes à la tête de certaines structures stratégiques.
Autrement dit, faire en sorte que « les détourneurs en rond ne soient plus à la place pivot ». Comme, c’est le cas, actuellement, au Pont G. Une structure qui, depuis des ans, n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Mais la justice malienne, qui feint, depuis des lustres d’ignorer la mauvaise gestion des « princes » du Point G, va-t-elle enfin décider de prendre le taureau par les cornes ?
Au cas contraire, l’hôpital du Point G risque de tomber dans les mêmes travers que d’autres structures où, les partenaires ont fini par fermer le robinet. Suite à la mauvaise gestion des fonds.
Le gouvernement malien est-il prêt à courir ce risque ?
Jean pierre James