L’état de nos routes et le non respect du code de la route ne sont pas toujours à l’origine des accidents (très souvent mortels) de la circulation.
A l’origine du mal, il y a aussi la délivrance anarchique et frauduleuse de reçus de “visite technique” pour des véhicules ne remplissant pas les conditions pour circuler.
L’établissement frauduleux de certificats de visites techniques pour des véhicules ne répondant pas aux critères requis, est pour beaucoup dans l’insécurité routière au Mali.
Et, dans nombre de cas d’accidents, l’état de ces engins est mis en cause.
Face à cette cruelle vérité, c’est la société chargée d’établir les certificats de visite technique des engins à 4 roues, qui est indexée.
Cela, parce que, des véhicules ayant des systèmes de freinage défectueux, dépourvus du moindre système de sécurité sont “autorisés” à circuler.
La raison de cette irresponsabilité est connue de tous : l’argent facile.
Même si, en fin de compte, doivent être fauchées des vies humaines.
N’est-ce pas pour cela que nos routes sont classées parmi les plus dangereuses de la sous région ?
Quant le certificat de contrôle devient un timbre postal, il ne peut en être autrement.
En effet, selon nos sources, le règlement qui fait état de la limitation du contrôle technique des gros porteurs à trois serait floué au sol.
On établirait des reçus de visites techniques pour 6 mois contrairement aux normes (3 mois) pour les gros porteurs et deux ans pour les autres, qui n’ont droit à cette autorisation de circuler que pendant 12 mois.
Pire, signale-t-on, des véhicules ne pouvant pas passer au contrôle technique, sont remplacés (avec la complicité de certains contrôleurs) par d’autres appartenant à des agents véreux de la société chargée d’établir les certificats de “visite techniques”.
Et, cette méthode fonctionnairement avec succès, au point que, plus de 80% des propriétaires de «Sotrama» et de gros porteurs obtiendraient facilement le précieux sésame.
Pire signale-t-on, on “visites techniques”, établirait des certificats pour des véhicules non présents au contrôle.
Ainsi, concernant certains gros transporteurs, la présence d’un seul véhicule en bon état suffirait pour établir les reçus des visites techniques de 20 ou 30 autres, nous indiquent des sources concordantes.
Et, quand le “marché” rapporte gros, indique-t-on, le contrat se discute au haut niveau, c’est à dire entre l’opérateur économique et la direction de la société d’établissement des visites techniques.
Une fois le contrat conclu, les reçus sont établis et livrés en catimini dans un délai souhaité par le contractant.
S’agissant du respect de la date d’expiration des reçus établis, c’est le comble.
Seuls quelques uns la respectent, puisque, la pénalité prévue par la loi à propos n’est jamais appliquée.
Il y a également une autre pratique irritante et pas des moindres : la délivrance à domicile de reçus des visites techniques à certaines… personnes.
Où va le Mali ?
La question est, d’actualité.
Malick
Camara