Corruption, délinquance financière et impunité : Des chiffres qui divisent les Maliens: 21 milliardaires, 723 dossiers anti-corruption, 660 officiers remis en fonction, 60 milliards investis au Mali, 1230 milliards disparus

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Le Mali est un pays riche économiquement et riche culturellement. Environ une douzaine d’ethnies vivent en parfaite harmonie sur une étendue de 1241 238 km2. L’avènement de la démocratie a coïncidé avec une épidémie qui a attaqué et rongé le tissu social. Les Maliens, malgré leur appartenance à une seule  race, n’arrivent plus à s’écouter. Alors qu’au départ, nous sommes tous Soninké (Malinké, bambara, dogon, Songhois, bozo, sénoufos, minianka, kassonké, bwa, dafing) ? Les Peulhs, venus d’Ethiopie, ont tissé des liens de mariage avec cette communauté qui était déjà en place.

Les vraies raisons d’une telle désunion des Maliens seraient purement politiques. Les familles ont subi la division à cause de leur appartenance à des formations politiques. La crise  sécuritaire est à son comble mais les Maliens sont focalisés sur des hommes politiques fossoyeurs de notre économie. Des délinquants à col blanc passés pour des mécènes ont pillé le patrimoine national: bâtiments d’État, titres fonciers de l’État, véhicules de l’État, bref les biens de l’État.

Pour des intérêts sordides, les Maliens soutiennent mordicus des hommes et leur formation politique. On appelle ça la politique du tube digestif. Nombreux sont ceux qui pratiquent cette politique  de «mangerie». Cette «mangecratie» prend sa source chez les démocrates sincères et patriotes convaincus avec les vingt et un (21) milliardaires décelé, en 1998, par la Banque mondiale. Ces milliardaires, leur famille, alliés, parents et amis n’entendent pas se faire dédouaner par qui que ce soit .C’est le premier chiffre des délinquants financiers qui menacent et continuent de maintenir les Maliens dans la pauvreté.

En 2010, Amadou Toumani Touré (ATT) maintient 660 officiers et sous officiers dans leur fonction pour un an. Ces 660 officiers et sous-officiers, leur famille et courtisans sont une force  et en même temps un fléau qui pèsent sur la quiétude sociale. Le bureau du Vérificateur général et les  autres services de répression ont dressé plus de 723 rapports  sur des manques à gagner et détournements de fonds.

En chiffre, 723 multi-millionnaires ou milliardaires qui se la coulent douce à Bamako. Le héros du 26 mars 1991 qui devait sanctionner à laisser les voleurs voler. Un autre chiffre: 60 milliards de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) de Man investis au Mali, pactole pillé dans les caisses de la BCEAO de Man en Côte d’Ivoire par le chef rebelle (AB des forces nouvelles). Ces fonds ont été détournés par les personnalités du régime ATT- ADEMA pour construire des immeubles, hôtels, agences de voyages, sociétés et entreprises, pharmacies, cliniques, etc.

Avec Ibrahim Boubacar Keïta, ce fut un népotisme pur. Distribution de l’argent à ses amis de circonstance. 1230 milliards ont disparu des caisses de l’État sous IBK. Cette somme était destinée à l’achat d’équipements militaires. Un montant qui créé de vives tensions entre patriotes convaincus et apatrides voleurs. Retrouvons ceux qui nous unis au-delà de nos divergences politiques. La politique passe, le Mali demeure.

Fatou CISSÉ

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