Le Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC) et le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT) protestent contre «les retenues injustifiables sur les fonds destinés à la révision annuelle des listes électorales par le Gouverneur de la Région de Mopti, le Général Abdoulaye Cissé». Ils l’ont fait savoir à travers une lettre de dénonciation envoyée au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Le Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC) et le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT) fulminent et tapent du poing sur la table. Les Comités exécutifs nationaux des deux syndicats dénoncent avec véhémence la concussion dans la région de Mopti. C’est en tout cas la teneur de la lettre qu’ils ont envoyée au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah.
Dans cette missive, le SYNAC et le SYLTMAT assurent que les fonds destinés aux opérations de révision annuelle des listes électorales dans la région de Mopti ont fait l’objet de malversation de la part de certains représentants de l’Etat aux niveaux régional et local. Selon les deux syndicats, le Gouverneur, le Général Abdoulaye Cissé, «aurait procédé à des retenues injustifiables sur les fonds sus mentionnés». Un prélèvement effectué dans les sept cercles de la région.
Ainsi, dans le cercle de Bandiagara, 500 000 Fcfa ont été prélevés, 400 000 Fcfa à Koro. Les cercles de Douentza, Bankass, Youwarou, Ténékoun et Djenné ont chacun été victime d’une ponction de 350 000 Fcfa. Au total, 3 millions Fcfa ont été retenus par le chef de l’exécutif régional. Une ponction que les deux syndicats jugent «illégale, irresponsable que malveillante et digne d’une époque grégaire».
Conscients de l’importance et de la sensibilité des opérations de révision des listes électorales, les Comités exécutifs nationaux du SYNAC et du SYLMAT estiment qu’«il n’est pas tolérable qu’elles soient troublées par des incidents créés par une telle forfaiture qui ne peut qu’effriter la confiance entre les autorités administratives et les agents chargés du processus».
Face à cette situation, le Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC) et le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT) demandent au ministre de tutelle de procéder à des «investigations» sur ces allégations et en tirer toutes les conséquences.
Il faut rappeler que suite à la pression du Gouvernement, certains représentants de l’Etat ont accepté de prendre les montants incomplets. Ce que dénoncent les Comités exécutifs nationaux du SYNAC et du SYLMAT.
Abdrahamane SISSOKO