A la direction du Centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré, on ne dort plus que d’un œil. Et pour cause : du Dr. Mamby Keïta, actuel Chef du service « Chirurgie pédiatrique » de l’hôpital et non moins ancien Secrétariat général adjoint du syndicat et président de la commission « Lots » de la Coopérative d’habitat « Djiguiyaso » de l’hôpital en passant par Moussa Diam Sidibé, Trésorier de la coopérative, plusieurs responsables sont liés, de près ou de loin, à cette affaire qui, selon le syndicat, leur a permis de se taper la somme de 279,20 millions de FCFA CFA sur le dos des travailleurs.
D’où la décision du personnel de l’hôpital de porter plainte à la Gendarmerie du Camp I pour escroquerie et abus de confiance. Du coup, c’est le branle-bas au CHU Gabriel Touré. Une seule question qui blanchit désormais les nuits des responsables de cette gabegie financière : comment cette somme de 279,20 millions de FCFA, qui était pourtant faits de lots et de titres fonciers, a-t-elle pu « partir en fumée » sans laisser la moindre trace? La gestion de la Coopérative d’habitat du CHU Gabriel Touré dépasse tout siplement l’entendement. C’est pourquoi le président de la commission « Lots » et Chef du service « Chirurgie pédiatrique » du CHU a tenté d’effacer la preuve des méfaits. En clair, la Coopérative d’habitat de l’hôpital, pilotée de bout en bout par Mamby Keïta, Moussa Diam Sidibé et Mamadou Dicko, fait l’objet de détournements que cachent mal les démarches nocturnes de la direction de l’hôpital.
Irrités par le vol et le détournement, pour le moins retentissant des sous de la coopérative, les travailleurs du CHU Gabriel Touré veulent connaître toute la vérité, rien que la vérité. Ils veulent savoir qui a fait quoi et qui a bouffé quoi. De son côté, le bureau syndical, traité de tous les noms d’oiseau, entend lui aussi en savoir davantage sur les raisons qui ont conduit à ce flop magistral. Dans ses doléances, il exige que le dossier de la coopérative soit transmis à la Justice afin que les responsables s’expliquent sur la régularité, ou du moins sur la disparition de ces fonds, mais surtout sur la destination réelle empruntée par les sous. Très en colère, le président de la commission « Lots » de cette coopérative, Mamby Keïta, rejette les accusations portées contre la gestion de la coopérative avant de s’en prendre avec véhémence aux syndicalistes de l’hôpital qui, selon lui, s’acharnent contre sa propre personne.
Le fond de l’arnaque
Tout débute en 2005. Pour obtenir un lot, les travailleurs ont déboursé la somme de 1 300 000 FCFA pour les lots de 250 m2 et 1 500 000 FCFA pour les terrains de 300 m2. Au total, il y avait 210 lots en jeu à Banankoroni (derrière Sénou) et le tout pour une enveloppe de 279,20 millions de FCFA. Mais la surprise des travailleurs sera grande lorsque le propriétaire des terrains, Sidiki Keïta, les informera qu’il n’a pas perçu la moitié du montant dû. Pourtant, au vu des reçus de versement, le Trésorier de la coopérative, Moussa Diam Sidibé, a encaissé une somme de 80 543 772 FCFA. Par ailleurs, 10 895 000 FCFA en liquide (numéraire) ont été remis au Dr. Mamby Keïta, mais c’est seulement la somme de 26 783 300 FCFA qui a été reversée au promoteur des lots. Et le reste des sous ? Seul le président de la commission « Lots » (le Dr. Mamby) pourrait fournir la réponse, du moins à l’heure actuelle. Mais le hic, c’est que plus de 183 travailleurs du CHU n’ont pas encore reçu leurs titres. Aussi, le personnel de l’hôpital a porté plainte à la Gendarmerie du Camp I contre le président de la commission « Lots » et son Trésorier, Moussa Diam Sidibé, pour escroquerie et abus de confiance. Aujourd’hui, auteurs et complices de cette arnaque défilent à la Gendarmerie du Camp.
Sauve qui peut !
Comme on le constate, le compte à rebours vient à peine de commencer au CHU Gabriel Touré. Mais au moment où les uns doivent s’expliquer sur la destination des 279,20 millions de FCFA, les autres se crêpent le chignon dans un « gros français » qui ferait pâlir de jalousie Victor « Idiot », pardon, Victor Hugo lui-même. Quant aux travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré, ils exigent que le dossier de cette gestion soit transmis à la Justice ? Et pour se garer des mouches, le président de la commission « Lots » de la coopérative « Djiguiyaso » de l’hôpital exige que le Trésorier « prépare » des documents montés de toutes pièces en guise de justificatifs. Et dire que ce jeu de ping-pong à relent finacier et administratif se déroule au nez et à la barbe des travailleurs qui assistent, impuissants, au détournement de leur argent sans le moindre résultat.
L’indignation des travailleurs face à cette gabegie n’a d’égale que leur colère, une colère dont le président de la coopérative et la direction de l’hôpital se moquent comme de leur première culotte. Sommés de rendre à César ce qui n’est pas aux détourneurs, ces derniers ne dorment plus que d’un demi-œil. Ce qui certain, c’est que le détournement de l’argent des travailleurs du CHU Gabriel Touré va briser des carrières, des rêves aussi. Et ce n’est pas tout, loin s’en faut : tous ceux qui se sont « pourléchés les doigts et les babines » au passage du magot répondront de leur acte devant la Justice. Réputés pour leur arrogance, certains coupables gardent le profil bas. Cependant, c’est le sauve qui peut partout, et ce n’est qu’un début. En attendant que les travailleurs décident à l’unanimité de transmettre le dossier de la Coopérative d’habitat du CHU Gabriel Touré à la Gendarmerie afin de tirer les choses au clair, les responsables de la coopérative poursuivent les consultations nocturnes en vue de bénéficier d’un non lieu. Selon nos sources généralement bien informées, beaucoup de têtes vont tomber. Nous y reviendrons !
Jean Pierre James
Ce dossier serait toujours en recel entre les mains de la gendarmerie du Camp I qui se moque allegrement de l’amertume des agents arnauqés. Le camp I avec la complicité d’un certain GOUMANE recemment promu colonel et lui aussi infirmier officiant au CHU Gabriel TOURE font tout pour torpiller la procedure d’accusation. Ils pensent pouvoir decourager les plaignants et ainsi tenter des coups bas et perdre du temps. Le problème est que des gens mourront sans repentence et trouveront ainsi le repos merité au près de Dieu dont ils se moquent actuellemnt sur la terre des homme.
Le temps panse les plaies, justice sera faite et certains si leur culpabilité est averé seront condamnés même en posthume.
Il est bien mieux pour eux de payer avant leur mort tout ce qu’ils doivent à leurs semblable même pas seulement dans cette affaire de lots!
Il faut que les gens qui comettent des delits financiers au MALI payent de leurs forfaitures,trp c,est trop.Sinon,je me demande a quoi servent nos lois.
Il est temps quela justice commence enfin a punir de telles actes qui freinent notre developpement 😥
C’est bien fait pour eux depuis le début ou ont distribuait les lots les magouilles avaient commencer tout le CHU étaient au courant ce n’est pas 7 ans après qu’ont cris au scandale ,tout le monde détourne c’est grave
Ah le quotidien malien (Vol en tout genre)! pourquoi ne pas enfin mettre fin à ce comportement nuisible et inhumain que nos élites et responsables ne cessent de nous faire subir en longueur de journée? Il faut qu’on commence, enfin, de punir le mal dans ce pays; sinon on risquerait de voir notre propre corps se volatiliser un jour; car s’ils finiront avec les fonds, ils vont essayer de nous vendre au comptant!
Je nai jamais apprecié les Pari ou les tontines, et cooperative d’argent.
Le premier dossier de chalenge pour le new ministre de la justice, avant qu’il ne soit corrompu par ces gens en lui donnant une parti de la cotisation.
Il nous ont fait la meme chose à Banankoroni: un seul terrain, 02 lotissements (02 bornages). l’argent est partie comme çà. Vraiment j’ai peur pour ces agents d’immobilier et leurs complices.
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